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je ne sais pa trop ou ranger ça, mais je trouve cette article très interréssant, ou les principaux problème du rugby français sont abordés.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/01 … xtor=RSS-6
«Le rugby devient un sport des grandes villes…»
LE COIN DU SPÉCIALISTE. ALAIN BARBIÉRO
Alain Barbiéro a arrêté de jouer au rugby à 48 ans.
Alain a commencé à jouer au rugby à l'adolescence parce que son beau-frère, Didier Messi, était pompier. Il est originaire de Moirax où il revient régulièrement en vacances. «Il y a ma mère, mon frère. C'est vers Trotte Lapin où j'allais ramasser des jonquilles. Le paradis !» «Barbi» a commencé à jouer vers 16-17 ans. Avec le lycée agricole de Nérac où il a fait sa formation horticole, il a rencontré Philippe Sella qui défendait les couleurs du lycée De Baudre. «Nous avions pris cent pions ce jour-là». Puis ce fut Objat pour sa formation. En 83, junior, Alain a pris une licence à Bon-Encontre. «J'ai débuté avec Motard comme capitaine. C'était notre fer de lance. On jouait le dimanche matin, et souvent trois matches sur le week-end. Bon-Encontre était descendu en troisième division, on jouait en juniors, en réserve notamment avec mon beau-frère, et en première».
Vite tombé dans la marmite agenaise, grâce à son frère et sa 2 CV, Alain est allé faire son service militaire à Laval et a remporté le championnat de France militaire avec Michel Capot et Eric Gleyse. «On se faisait chambrer à Agen. Nous avons été champions de France de la coupe militaire. Alain a pris ensuite le chemin de la vie active avec du boulot à la mairie d'Aiguillon dans les espaces verts et aux sapeurs-pompiers. Il a continué à jouer au rugby à Aiguillon. Très tôt, il est devenu éducateur. «Nous avons été champions du PA en cadet…»
Donc tu as entraîné les gamins d'Aiguillon ?
Oui, à l'époque c'était Aiguillon, après c'est devenu l'entente et là, nous avons été champions d'Aquitaine. Nous avons été l'une des premières ententes du département avec AGF, Villefranche-du-Queyran. Nous étions meilleurs que les autres. Nous avions sorti plein de bons joueurs : Eziyard, Zine, Ponthoreau, Geneste… Moi, j'avais la génération avant. Daniel Dubroca et Philippe Sella étaient parrains de l'école de rugby.
Tu es éducateur depuis combien d'années ?
A peu près vingt-cinq ans, en même temps, je jouais en réserve et en première. J'ai souvent doublé. Je me suis arrêté dans les phases finales du championnat d'Aquitaine à 12. Grâce à Jean-Pierre Borie, j'ai arrêté de jouer en première, le jour où j'ai joué avec mes deux fils Simon et Franck. Simon est aujourd'hui à Albi en Espoirs. J'ai arrêté de jouer à 48 ans.
Que souhaites-tu pour le Sporting-Club d'Aiguillon avec la nouvelle année ?
Même si je suis un petit peu en froid, je suis en contact permanent avec eux, je suis responsable de l'école de rugby. Je leur souhaite de bien continuer avec leur réserve, de gagner tous les matches à la maison. Pour moi, la santé du club passe par l'équipe réserve, si elle marche bien, Je souhaite que l'équipe première se qualifie malgré tout. C'est possible car dans la poule, c'est Lacapelle qui est au-dessus du lot et pour le reste ça ne va pas se jouer à grand-chose. Je leur souhaite de monter même si après ce sera encore plus dur, on a du mal à dominer. Mais se qualifier ils peuvent.
Comment vois-tu l'avenir du SUALG ?
Pour moi qui suis éducateur dans l'âme, c'est voir rêver les jeunes. Je sais que c'est de plus en plus dur. Quand je vois un match avec dix ou quinze étrangers, je ne suis pas du tout raciste, mais lorsque je vois qu'on ne trouve pas de pilier par exemple, ou d'ouvreur, je pense qu'il vaudrait mieux descendre en Pro D2 où nous pourrions faire jouer nos jeunes, les préparer au haut niveau, leur permettre de jouer. En Top 14, on demande trop de résultats. J'en reviendrais aux phases finales d'autrefois où l'on pouvait s'en sortir en fin de saison parce que l'on n'était pas reléguable. Là, il y a tellement d'enjeux, que la relation qui est très importante n'existe plus. Le rugby devient un sport de grandes villes, autrement on ne peut pas assumer et je le regrette.
Je souhaite qu'Agen se maintienne mais je suis à la limite de penser qu'il vaut mieux qu'ils descendent et qu'ils fassent jouer les jeunes.
Sella est revenu, c'est une bonne chose pour Agen et le Lot-et-Garonne.
Tu t'intéresses à ce qui se passe au niveau du PA, qu'est-ce qui te plaît ou ne te plaît pas ?
Au niveau du PA, cela se passe bien. Mais c'est la concurrence de certains clubs, la différence après c'est un manque de joueurs. De plus en plus, les clubs ont du mal à faire les équipes et c'est la concurrence entre certains clubs pour aller chercher des joueurs. C'est cette surenchère qui est déplaisante. Les présidents disent bien qu'ils ne mettent plus d'argent, mais il y a toujours de l'argent qui circule. Il y a toujours des grands clubs et des petits clubs. S'il y avait moins d'argent, il y aurait moins de chants de sirène. J'admire Layrac et Nérac où il n'y a rien. Nérac joue avec les jeunes qu'il forme et Layrac récupère des joueurs d'Agen parfois. C'est un état d'esprit, ils vont jouer pour le plaisir du maillot. A Layrac, mettre le maillot, c'est quelque chose !
J'apprécie Nérac. Autour de M. et Mme Pérès qui œuvrent pour l'école de rugby, il y a un sacré travail de fait. L'équipe première joue avec vingt joueurs formés à leur école de rugby. Corinne Pérès fait un travail extraordinaire au niveau de l'école de rugby et on ne parle pas beaucoup d'elle.
Ton dernier coup de gueule rugbystique ?
ça fait 5 ou 6 ans que je suis assez pessimiste mais nous faisons toujours appel aux bénévoles. J'aimerais que les jeunes qui ont reçu donnent un peu de leur temps. Un juste retour. Les têtes ne changent pas trop.
Ton dernier coup de cœur ?
Le dernier, le plus magnifique a été de jouer avec mes enfants. J'ai été au bord des larmes. Toute ma famille était là, Jean-Pierre, l'entraîneur, m'a fait un beau cadeau, mon beau-frère était là. Je jouais en seconde ligne et en troisième ligne, il y avait Simon. Franck jouait derrière. Nous nous sommes passé le ballon et on a gagné largement le match en première contre Pont-du-Casse. J'ai une pensée particulière pour le frère de Nicole, mon beau-frère Joël Castex, qui était là et qui est décédé depuis.
Propos recueillis par Jean-Michel Lacombe
Place I 1552
"C’était quand la dernière fois qu’on s’est retrouvés tous d’accord sur un truc !?" Arthur - Kaamelott
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