Les forums du CA-LIBRE
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De A à Z, tentative d’ébauche d’un petit lexique cabiste, non exhaustif et complétable, avant nos adieux dans la dignité au pote 14.
A comme argent, qui à l’instar du bas, file quand il y est et manque quand il a filé, ce qui n’a rien à voir avec Auvergnat, dont la rapacité légendaire en fait, es qualité, un ennemi intime de coujous dispendieux.
B comme Bertrand, président et figure emblématique du club, dont l’aspect souriant et blagueur en fait la coqueluche des supporters, qu’il amuse par des slogans humoristiques du meilleur cru, comme le faire honneur au top 14 ou la pépinière de talents (dont il ne reste que les pépins). Sait faire preuve d’une grande clairvoyance, s’entourer de collaborateurs efficaces à tous les niveaux et manifester une ambition démesurée pour ce club, qu’il faut parfois réfréner. C’est aussi un grand fédérateur de forces centrifuges.
B aussi comme Biarritz et Blanco, ennemis honnis dont le seul prononcé sur la Guierle risque de vous valoir l’enfouissement sous une tonne de courges avariées, et encore, si le coujou est d’humeur badine ce jour-là.
C comme cabegie, mot patois local qui a donné le dérivé français gabegie. La cabegie est le fruit du cabaret, arbre local aux racines incertaines, au feuillage imposant, mais caduque, qui s’épanouit sur des sols riches, limoneux et arrosés. Ce fruit, comestible et à longue conservation, fait le délice des amateurs locaux qui en goûtent toute la saveur même plusieurs années après sa cueillette. A consommer cependant avec modération.
Mais C aussi comme champion d’Europe, titre conquis en 1997, dont Brive s’énorgueillit d’autant plus qu’il permet de toiser les auvergnats au comportement de nouveaux riches, bien que le club soit resté puceau pour le Brennus malgré de nombreux préliminaires encourageants. A Brive, dans l’imaginaire collectif, Cardiff est devenu le synonyme historique de Gergovie, Marignan ou Austerlitz.
D comme Dante ; de passage à Briva, qui n’était à cette époque ni inférioris, ni Kaput, le célèbre poète italien, voyant des échevins locaux jouant avec une calebasse sous les remparts de la cité, aurait eu une révélation et aurait ensuite écrit son œuvre ; des archéologues cherchent encore, sous le parvis de l’église locale, un parchemin où figurerait la célèbre phrase : "toi qui entre ici, abandonne toute espérance", que d’autres pensent enfoui sous la pelouse du zébrium, où on a trouvé pourtant et pour l’instant plus d’illuminés que d’enluminures.
E comme entraîneur ; espèce d’hominidé savant ayant de hautes conceptions des orchestrations ovales, et assez répandue dans de nombreuses régions du monde. Pour des raisons inconnues, cette espèce ne se trouve pas chez les maraîchers locaux, et ne s’acclimate pas non plus quand elle est importée. Faute d’en former, trouver, chercher, attirer ou garder, le club jette souvent son dévolu sur des polichinelles ou des rapaces, avec des résultats variables allant de la médiocrité à la pure imposture.
F comme forum : lieu de rencontre platonique, et parfois stoïcienne, où les amoureux du club échangent infos et commentaires, déclarent parfois leurs joies, souvent leurs peines, toujours leur amour et quelquefois leur rage. Les amoureux transis y sont nombreux, mais la direction, frigide, se moque de leurs émois.
G comme Guilham : lointain descendant du Prince Jean sans Terre le félon, a été banni de Richmond et a trouvé refuge à Brive. Son activité douteuse, ses manœuvres machiavéliques et son amour immodéré pour le "fer oxydé" en font un objet difficilement recyclable, d’autant plus qu’il semble incrusté à même la structure bétonnée. Des sans-culottes locaux pendraient bien l’anobli à quelque chêne, tant il ne déparerait point des glands qui y pendent.
H comme handicap ; se dit, en jargon local, d’un certain nombre de points que l’équipe recevante accorde à son adversaire visiteur pour honorer l’esprit Ufolep et la bienséance sportive. L’équipe locale est particulièrement généreuse et adore les matchs handicaps, ce qui en fait une équipe fort appréciée par ses adversaires de passage, lui vaut une bonne dose de sympathie dans le monde rugbystique et peut relancer le tourisme local. D’ailleurs, "dimanche prochain, chouette, on va à Brive" est une phrase qui s’entend dans tous les clubs de l’ovalie.
I comme insomnie : localement, il s’agit d’une maladie virale chronique affectant le supporter dès le vendredi, qui peut dégénérer rapidement en affections plus sévères selon le cas : migraines et nausées, vomissements, voire pour les plus fragiles, accès de goutte(s), arythmie cardiaque, agueusie…Malgré la présence sur place d’un corps médical imposant et d’apothicaire méritoire, la pilule continue de se prendre sur le pré et non par voie orale, signe d’une méconnaissance élémentaire des règles de survie.
J comme Jean, qu’il soit Jean-Jacques ou Jean-Pierre ; célèbres apôtres et saints locaux, d’obédience rigoriste, et faisant respecter le carême, le jeûne, la contrition. Leurs messes ont généralement lieu le samedi, et attirent une foule conséquente qui s’associe dans la pénitence et la flagellation. La messe est dite en hébreu biblique, ce qui ne facilite pas sa compréhension par les communiants, mais la liturgie vous coupe souvent le souffle.
K comme Kamarad, sobriquet déjanté et affectueux dont se traitent les membres du forum. Le Kamarad est généralement amoureux d’une chimère : il aime le beau, le pur, le poignant, la grâce et la souffrance, souvenirs fugaces mais persistants en mémoire d’une gloire passée. Alors il propose, il pense, il s’informe, il discute, il pinaille, il félicite, il critique, il approuve, il éructe, il sourit, il pleure, il enrage, … mais il est largement insatisfait. Le Kamarad, comme son nom semblerait l’indiquer, n’est pas forcément un adepte de la lutte des classes, mais il abhorre la lutte des places dans les entrailles de son club.
L comme lancements (et relances), mots très en vogue localement à une époque bénie, dont la mémoire va en gros des Puget/Roques à Penaud. Peu à peu, ces expressions ont curieusement disparu du vocabulaire local et sont actuellement totalement inusitées, le supporter préférant maintenant employer le verbe lansquiner, activité nécessaire après avoir noyé la défaite dans des flots de bière à la buvette. Le "rien à lansquiner" ferait aussi une percée notoire dans le travées depuis quelques temps.
M comme …. ...Euh, bah, non !
Disons mêlée, mot faisant référence, depuis deux ans, à la fierté des coujous pour une phase de conquête dans laquelle son équipe excelle. Ou bien Méla, capitaine exemplaire et poutre éminente de cette mêlée. Voire mulot, compagnon fétiche d’un Kamarad célèbre sur ce site. Il y aurait aussi mélasse, qui peut faire référence à l’activité d’un des sponsors (une sorte de messie arlésienne) et, hélas, aussi, faire allusion à la situation actuelle du club.
N comme nébuleuse ; bien que le coujou, dont les intestins sont zingués, ne soit pas un obsédé de la lunette, ce terme, généralement astronomique, est souvent employé pour décrire son club : qu’elle soit diffuse certaines années passées ou obscure comme la plupart du temps, l’objet de son amour immodéré ressemble en effet le plus souvent à un trou noir ou à une naine blanche, où s’y effondrent les masses de la raison, du discernement et du jeu.
O comme ouverture ! le drame de la cité, la plaie béante, l’impossible graal. Après Roques, le club eut Penaud, deux artistes si localement locaux qu’ils en sont chergiens, et dont le génie, adossé à des gros de devoir, permettait l’exploit individuel ou les gracieuses arabesques magiques des gazelles. Le supporter ne s’est jamais guéri de leur disparition, et en ce qui concerne le dernier nommé, son aura est telle que le supporter le nommerait bien entraîneur, président, et pourquoi pas maire et député, voire plus tant la Corrèze semble être plus productrice de Présidents que de beau jeu. C’est assez peu dire que tout nouveau postulant au maillot frappé du 10 n’a pas la tâche facile et connaît un état de grâce courtissime.
P comme Penauille, célèbre premier sauveteur du club, ou Patrick, dit panier-percé, précédent le premier et le forçant à intervenir après sa première apparition (pour ceux qui ne suivent pas, c’est normal : "si t’es pas de Brive, tu peux pas comprendre"). Nous aurions aussi pu dire pandémie pour la disparition de talents, ou pantomime pour la façon dont le club est dirigé, voire pantois ou pétrifié pour décrire l’état du supporter de base. Enfin, P comme Pebeyre, ancien Président mythique du club, qui se fit estrapaner par un malfrat du milieu agenais, un certain Bébert la Godasse, ce dernier ayant toujours échappé à la justice. Ce Pebeyre a donné son nom à une tribune du stade, tribune dont la flamme n’a d’égale que l’agitation, et parfois l’abattement qui y règnent.
Q comme la quête des qualifications se termine en quenouille et laisse le club en quarantaine par les efforts conjugués d’un quarteron ayant soutenu un quasimodo.
R comme restrictions. Ensemble de mesures économiques, consécutives à un déficit important, appliquées avec rigueur à une population donnée. Ce remède d’élites, conçue par des élites pour compenser des conneries d’élites, est actuellement en vigueur un peu partout, y compris au club. Il est d’essence optimiste, puisqu’il s’appuie sur le célèbre dicton : "ce qui ne tue pas rend plus fort". D’où l’optimisme, encore timide, mais renaissant du coujou qui aura bientôt un club sacrément fort.
S comme Seigne, célèbre personnage de la saga locale, adulé ou décrié, mais qui ne laisse pas indifférent. Les amateurs de jeux de mots faciles utilisent "la seignée", terme désignant l’état des finances après le passage de l’icelui. D’autres pensent à saccage ou sabotage, mais ce sont des acceptions en vogue plus récemment, qui s’appliquent à un de ses disciples et ses mentors. On notera, pour l’anecdote, les expressions bâtir sur du sable et le "sang du sacrifice" pour décrire une situation assez cyclique.
T comme transmutation ; industrie locale en plein essor qui représente un vivier d’emploi notable. Longtemps embryonnaire, pour ne pas dire inexistante, cette entreprise qui transforme de l’or en plomb a connu un essor foudroyant depuis 3 ans sous la houlette de spécialistes reconnus. L’exportation semble difficile, mais le marché local suffit pour l’instant à écouler la production, malgré les risques de saturnisme inhérents.
U comme ubiquité, don dont n’ont que rarement su faire preuve les différentes équipes dirigeantes du club, malgré certains utopistes et autres ubuesques, qui ont tous donné des ulcères au supporter.
V comme ville ; de tous temps premier sponsor du club, cette entité a, historiquement, toujours recyclé les déficits et stimulé la fréquentation du zébrium par l’émission de cartes ou de sésames dont bénéficient les plus nécessiteux des concitoyens, qui sont logés, selon leur tour de taille, dans la tribune Europe, Pebeyre et plus rarement Sud.
W comme WWF ; le zèbre étant un animal en voie de disparition, le célèbre comité envisage d’établir une antenne à Brive pour tenter de sauver les derniers spécimens. L’opération s’avère délicate, le zèbre ayant une fécondité incertaine due à une alimentation peu équilibrée. Remplacer les zèbres par des hongres serait une solution technique envisagée dans certains cénacles, mais ce remède de cheval pourrait ne pas résister à la méfiance et la sagacité des turfistes supporters qui pourraient renâcler devant le guichet.
X comme film ; avec et la fermeture déjà lointaine du Nouveautés et malgré la diffusion de canaille plus, le coujou pourrait paraître frustré de prime abord. Fort heureusement pour lui, il dispose au club d’un spectacle permanent, bien que visible par une minorité d’initiés, de ce genre de production : "qui enfile qui et comment" est une série passionnante dont les acteurs sont infatigables et les voyeurs toujours surpris par l’intrigue, malgré la profusion des épisodes.
Y comme Yanne ; comme disait l’humoriste après avoir assisté à un match au zébrium, il faudrait joindre l’outil à l’agréable. Cette pensée, dont le supporter/spectateur raffolerait, n’a pas, semble t-il, pénétré les décideurs brivistes, ce qui n’a aucun rapport avec le x précédent.
Z comme zébrium ; à l’instar de Twickenham, mais plus encore de l’ Arms Park, ce lieu est mythique pour les brivistes où ils assistent aux messes noires et aux mariages blancs avec une ferveur que rien n’explique, et surtout pas la qualité des prêcheurs. Ce petit écrin frôle le sous-emploi qu’il risque de connaître bientôt, et sa délocalisation vers le nord (curieusement, en général, c’est au sud, mais au sud on ne voit rien venir), malgré une première tentative avortée, est sans doute toujours dans les cartons secrets.
Il y a 2 grandes espèces de bandits dans le monde : celle qui bafoue les lois, et celle qui les invente ; et comme dirait ma grand-mère, quand on veut laver l'escalier, on commence par en haut.
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Sehr gut, kamarad.
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Gnark...le moine maudit semble se retrouver avec une verve intacte (oui c'est un V)...
tant mieux !
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Décidément, la descente vous inspire davantage que le maintien! C'est une consolation, une manière de resser nos rangs et de rester entre nous!
"Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais"
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Si on avait attendu le maintien pour être inspirés...!
(
mais là raspou est excellent
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