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Voici une interview de JM Soubira sur Sud Ouest :
L'actualité nous rattrape », commence Jean-Marie Soubira. Le directeur sportif de l'association du CA Brive a suivi l'affaire des cancers suspects qui touche plusieurs joueurs du Sarladais et du Limousin, liés à la prise de produits achetés sur Internet (lire nos éditions précédentes). Sur les quatre cas sur lesquels se penchent les enquêteurs, l'un des jeunes aujourd'hui licencié au CA Sarlat, est passé par le CA Brive, et un autre y est toujours licencié.
« Sud Ouest ». Quelle a été votre réaction en apprenant l'affaire ?
Jean-Marie Soubira. J'ai été stupéfait. Malheureusement, on est un peu spectateurs. On a beau faire de la prévention au quotidien, et posséder des éducateurs diplômés donc compétents pour le faire, si un jeune fragile, désireux d'accroître sa masse musculaire, décide de prendre des produits dangereux dans son coin, on ne peut pas faire grand-chose. Et c'est vrai que le jeune de Sarlat, avec qui j'entretenais de bonnes relations, avait des soucis personnels.
Quelle prévention mettez-vous en place ?
Pour la première fois, il y a deux mois, le club a organisé une conférence sur le dopage.
C'était une nécessité ?
Oui et non. On sait très bien les dérives possibles.
Dans notre édition d'hier, l'un des joueurs malades, licencié au CA Brive, disait avoir pris de la créatine « une fois, comme tout le monde ». Êtes-vous surpris ?
Oui. La créatine, c'est une chose, mais on sait qu'elle peut servir à masquer la prise d'autres produits très dangereux. Je crois qu'il s'agit d'un bouche-à-oreille entre copains. Je ne connais pas un club qui peut conseiller ça. Les joueurs voient l'importance du gabarit dans le rugby moderne et peuvent être obsédés par ça. Les pros sont une vitrine et les gosses se disent : « Il faut que je sois costaud pour accéder au haut niveau. »
On vous sent impuissant par rapport à cette situation.
Mercredi, le centre médico-sportif de Brive a organisé une conférence sur le dopage et la prévention. On avait relayé l'info auprès des joueurs et des parents. Et bien aucun ne s'est déplacé.
Vous avez vaincu une leucémie durant votre carrière de joueur, terminée en 1997. Cette obsession du poids existait-elle déjà ?
Ça commençait. Surtout qu'à l'époque, Laurent Seigne était entraîneur et prônait un rugby très physique.
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