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Bon sang, Yves Robert doit se retourner dans sa tombe ;(
Lui qui avait fait dans la foulée "nous irons tous au paradis"
Bah on y est
Et j'ai pas trop d' idée sur la question sauf que je trouve assez drôle que le GOP dont le symbole est l' éléphant se retrouve avec Trump aux affaires !
Faut dire que la Hillary c'est pas un cadeau, mais là tous les nostalgiques de la conquête de l' Ouest doivent sortir les colts...make America great...faut voir, pas sûr que les chinois soient d' accord, ni un tas d' autres
A mon avis y vont en chier les ricains mais avec l' autre c'était pas top non plus.
Faut voir ce que le gus fera, moi je lui vois pas la carrure mais bon...le populisme a le vent en poupe.
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Si le populisme a tant le vent en poupe, c'est à cause des élites dans les différents pays qui appliquent les mêmes modèles économique que papa GIPA et maman bourse leur disent de faire. Evidemment, le sang et les larmes, c'est pas pour eux (ah la morue est trop bonne, hein Barroso ?), donc c'est facile de défendre un modèle qu'on prétend irremplaçable en le confortant par un tas d'accords internationaux qui le confortent. La "mondialisation" qui sert d'explication commode à tout n'est que le virus sortant de leurs laboratoires malfaisants.
en France, pas la peine de se moquer de Trump et des Usa, gauche et droite auront si bien salopé l'affaire et auront tant joui de la raie publique que la marine pourrait, hélas, fort bien ne pas rester en rade.
Dernière modification par raspoutchine19 (2016-11-09 19:56:43)
Il y a 2 grandes espèces de bandits dans le monde : celle qui bafoue les lois, et celle qui les invente ; et comme dirait ma grand-mère, quand on veut laver l'escalier, on commence par en haut.
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Sûr que le nationalisme vu par le petit bout de la lorgnette montre son nez partout, c'est pas pour rien que la Marine votait pour lui et a eu un orgasme en voyant le résultat.
Nos propres politiciens pourraient bien y réfléchir un peu....
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c la fot du kapital et de la finanss lé ga, lé améric1 son pov é ils croiv que trump va l'heure doné de largan, il son bét non lol ?
Pour info, il n'y a pas eu d'appauvrissement de la population US depuis 45 ans.
On a même eu droit à une énorme campagne de pub juste avant l'élection (septembre/octobre 2016) de la Maison Blanche/Parti Démocrate au sujet de l'augmentation historique du revenu médian américain: http://www.leparisien.fr/flash-actualit … 117517.php
Les deux premiers quintiles de la pop (40% les moins riches ou les plus pauvres comme vous voulez) ont vu leur richesse stagner depuis 45 ans, en sachant qu'ils représentent des groupes humains non constants et que l'immense majorité des flux humains entrant aux US sont des flux alimentant ces deux premiers quintiles.
Autrement dit, il y a d'une part une forte chance que des personnes faisant partie de ces deux premiers quintiles il y a 40 ans n'en fassent plus partie aujourd'hui et, d'autre part, il y a une concurrence sans cesse croissante sur les emplois peu qualifiés alimentant ces deux premiers quintiles et il est donc logique que les salaires restent constants.
Le troisième quintile (classe moyenne par excellence: +- 10% autour du revenu médian, diplômés de premier cycle universitaire, artisans...) a vu ses revenus légèrement augmenter, idem mais en plus accentuer pour le quatrième quintile et une grosse augmentation pour le cinquième et dernier quintile (professions libérales, diplômés de second cycle dans des secteurs porteurs, artisans doués, entrepreneurs....)
Avant de voir débarquer une analyse scientifique sur les super riches, je précise que dans un quantile américain on recense environ 65 millions de personnes hein.
Sinon, je ne sais pas moi... Un ras le bol de voir les mêmes politiques bouffer sur le dos de la princesse ? Un ras le bol de l'immigration ? Une attente de positions fermes face à l'islam ?
L'analyse des gauchos consistant à associer systématiquement la montée de l'autorité comme réaction à une situation de mal-être économique ne résiste pas à l'épreuve des faits.
Je propose l'Espagne en étude de cas:
Inutile de vous faire un laïus sur l'évolution de la situation économique en Espagne, mais où est l'extrême-droite ?
Qu'on ne me dise pas que les Espagnols ont peur de l'extrême-droite après Franco blablabla, déjà parce que PP et PSOE ont largement trempé dans le franquisme et y trempent encore aujourd'hui et d'autre part car l'extrême-gauche n'a pas donné sa part au chien pour massacrer des civils durant la guerre civile, notamment en Catalogne, alors que l'extrême-gauche fait son retour sur le devant de la scène politique.
Vraiment: où est l'extrême-droite ?
Nulle part, on est d'accord.
On est d'accord, pourquoi ? Parce que sa principale thématique -la sécurité- n'a aucune raison d'être en Espagne. Madrid est certainement la capitale la plus safe d'Europe, l'immigration (chrétienne et hispanisante pour une écrasante majorité) est très bien intégrée socialement.
Le terrorisme ? Un pauvre flic avec un pistolet mitrailleur au mieux pour protéger un ministère, quatre flics pour protéger le palais royal.
Il faut être aveugle pour croire que l'économique est un déclencheur de vote en faveur de l'extrême-droite je pense.
Dernière modification par lespaul (2016-11-09 21:57:47)
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Un UMP du Gers?
Milite pour le retour de D.Penaud
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Je serais pour une fois assez d'accord avec lespaul. je pensais qu'on vivait dans une pays de merde. Mais en fait on vit dans un monde de merde
Le repli nationaliste ne s'explique pas que part un problème économique. Il n'y a qu'à voir le Brexit.
Et ce repli prend divers forme. Plutôt à gauche pour la Grèce, l'Italie, l'Espagne(où là l'aspect économique à une importance). Mais plutôt à droite aux Etats Unis, Autriche, Allemagne même. Où là l'aspect identitaire m'a l'air plus important.
"Enfin ce soir on a vu les 2 equipes qui joueront en prod2 la saison prochaine"
Franckmel le 31 août 2019 après SUA-CAB
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Effectivement, je vois pas non plus la régression (à supposer que...) de l' économie aux States comme explication.
Sur la forme le type est antipathique au possible (même si la Clinton est pas bien sympa), sur le fond et hormis les excès d'une campagne à l' américaine ou tous les coups sont permis, je ne vois pas bien ce qu'il va faire par rapport à ce qu'il a dit.
La tendance lourde au repli dans les pays occidentaux c'est d' abord le poids croissant de certains pays émergents, ensuite les flux migratoires dûs à toutes les parties du monde d'où les gens fuient pour essayer d' aller en lieu sûr.
Ce dont je suis sûr c'est que les USA ne retrouveront pas leur leadership, Trump ou pas.
1000 milliards pour la relance, qu'il n'a pas, et ne pourra pas emprunter aux pays extérieurs qu'il vomit, c'est burlesque.
Alors y aura des cocus, comme chez nous
faut voir...
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Au delà de toute considération partisane ou idéologique, les enseignements à tirer de ces élections US sont nombreux.
A cet égard, je recommande la lecture de la tribune de Chantal Delsol dans la rubrique Vox du Figaro d'aujourd'hui:
NB: Le nom du dirigeant polonais du parti PIS s'écrit Kaczynski et non pas Kachinsky
FIGAROVOX/TRIBUNE- Pour la philosophe\*, l'élection du président républicain signe la revanche des peuples face au mépris des élites, qui se veulent pourtant démocrates.
L'élection inattendue de Donald Trump est ainsi résumée par un commentateur de radio, au matin français du 9 novembre: «Nous avons la nausée.» Mot bien répandu pour traiter l'autre moitié de la société, celle populaire.
La démocratie est un régime d'incertitude et de débats, et c'est ainsi que nous l'aimons. La droite ou la gauche gagne, cela provoque des déceptions et des plaintes, enfin c'est la loi du genre. Mais ce qui se passe aujourd'hui est bien différent: nous nous trouvons avec Trump devant un candidat bien-que-légal-inacceptable. Nous avons aujourd'hui le cas de partis, ou de candidats, qui sont criminalisés et cependant ne sont pas interdits. Quel genre de criminels est-ce donc?Nous risquons de perdre la démocratie si nous ne parvenons pas à répondre à cette question. C'est un écueil contre lequel achoppent toutes les démocraties occidentales. Le jugement vaut pour Orban, Le Pen, Kachinsky, et autres. L'événement présent déborde la prochaine politique de Trump, et déborde même les prochains changements dans la politique internationale. L'événement pose la question: voulons-nous continuer à être démocrates, avec ce que cela suppose de tolérance et de débat loyal avec TOUS les courants de pensée?
Trump est jugé inacceptable parce que si extrémiste, si vulgaire, si excessif en tout, si machiste, et j'en passe. Le même reproche vaut pour les autres précédemment cités. Les Républicains américains proposaient d'autres candidats, tout aussi motivés. Mais les électeurs ont préféré le plus caricatural, qu'ils ont brandi au nez et à la barbe de leurs élites sophistiquées et évoluées. Signe d'exaspération, voire de provocation, face à une élite qui, tout ense prétendant démocrate, diffame ses adversaires et les exclut (200 grands journaux américains ont pris le partide Clinton, et six, celui de Trump).
L'inexorable montée au pouvoir de tous les Trump occidentaux raconte un grave dysfonctionnement de la représentation démocratique, l'expression terrible d'une guerre larvée que se livrent les élites et les peuples dans la plupart des pays d'Occident, et finalement la revanche des peuples face au mépris que leur prodiguent de soi-disant démocrates. Les élites intellectuelles, médiatiques et gouvernantes ignorent complètement qui est ce peuple avec lequel elles votent. Et dès qu'elles le regardent elles reculent d'horreur: elles voudraient, comme le dictateur bien connu, «changer de peuple». Pour ces élites, celui qui n'est pas mondialisé, nomade, émancipé, féministe…est criminel. Ainsi, partout, la moitié de la population est criminalisée.
Faut-il considérer comme normale l'équation de la prochaine élection présidentielle française, où seul le premier tour compte, puisqu'ilest établi à la fois que le but commun est d'éviter le FN, et que le FN arrive au second tour? N'est-ce pas là un signe de maladie de la démocratie? Il ne s'agit plus d'un débat entre des visions du monde mais d'une guerre contre un ennemi officiel- contradiction dans les termes! Partout en Occident, un courant de pensée, qui n'est pas un parti mais un courant élitaire transcourants, droite et gauche confondues, défend une pensée mondialisée et hors sol, une société nomade et indifférenciée, le refus de tout enracinement, l'émancipation absolue et sans limite. Persuadé d'avoir raison sans alternative possible, et de représenterà lui seul l'avenir du monde, ce courant transcourants s'autorise à s'imposer au-delà de la démocratie, ostraciseses adversaires par l'injure et juge légitime d'annuler les électionsqui ne lui conviennent pas, comme on le voit dans les votes européens ou dans l'incroyable pétition des Londoniens pour annuler le référendum du Brexit.
Ledit populisme qui nous submerge est le résultat d'un processus qu'il est urgent de regarder en face: les démocraties occidentales sont devenues des oligarchies. Le fait même que les partis dits populistes ne sont susceptibles nulle part d'interdiction légale montre bien qu'ils ne présentent pas des caractéristiques de réelle dangerosité pour le salut social - mais bien que leur seule dangerosité est de proposer une alternative à l'idéologie portée par l'élite. Un fer de lance,élite idéologique selon la terminologie léniniste, a confisqué la démocratie à son profit, criminalisant ses opposants et instituant une oligarchie de fait.
Mais les peuples refusent violemment de reconnaîtreune légitimité monopolistique et une supériorité morale à la classe politique qui, de droite comme de gauche, n'accepte qu'un seul modèle mondialisé cosmopolite, niant ainsi la démocratie qu'elle promeut. C'est probablement ce qui a suscité aux États-Unis la consécration,chez les Républicains, du candidatle plus extrême: les classes populaires finissent par se méfier de la modération même. Vivant dans un sentiment de permanente tromperie, elles se désaffilient politiquement et votent pour le parti le plus marginal, ou bien ne votent pas. Christophe Guilluy parle à juste titre de marronnage des classes populaires: cette fuite en forme de pied de nez est un refus du modèle qu'on veut leur imposer à toute force, modèle mondialisé-cosmopolite, indifférenciation des cultures et des modes de vie. Finalement, les fugueurs érigent un contre-modèle: c'estle Brexit, c'est Trump. Alors, les élites dépossédées de leur monopole de pensée discréditent et diffament: elles ne décrivent pas en face d'elles un adversaire démocratique, mais un ennemi nuisible. On perçoit ici combien la démocratie est en danger: une moitié de la population est considérée par l'autre moitié comme inapte au vote. C'est l'oligarchie.
Le débat des idées a fait place à une guerre de classes. Douloureuse situation. Cicéron à l'aide d'une image décrivait cet horrible destin: dansson rêve, Scipion a vu deux soleils dans le même ciel, de même il y a désormais deux peuples dans la même république.
* Dernier ouvrage paru: «La Haine du monde. Totalitarismes et postmodernité» (Cerf, 2016).
Les glaçons? Des petits cubes d'eau gelée.
On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
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Pour info, il n'y a pas eu d'appauvrissement de la population US depuis 45 ans.
Discutons-en deux minutes, tu veux?
http://www.tresor.economie.gouv.fr/File/412726
Par ailleurs, au milieu des satisfecits délivrés par la "campagne de pub", il apparaît quand même que le revenu médian par ménage en 2015 est inférieur de 1,6% à ce qu'il était en 2007 et de 2,4% en 1999.
Enfin, examinons l'évolution du montant du salaire minimum horaire :
http://piketty.blog.lemonde.fr/2016/02/ … -amerique/
Remarque, il n'y a pas de problème, puisque du fait "d'une concurrence sans cesse croissante sur les emplois peu qualifiés" [...] il est donc logique que les salaires restent constants".
Je sais que tu es attaché à une certaine rigueur. Tu parles "appauvrissement" et je te réponds "inégalités". Mais j'ai du mal à détacher une notion de l'autre ou, en tout cas, à me contenter du premier plan sans regarder ce qu'il se passe derrière (réflexe de "gaucho" j'imagine...)
Inutile de vous faire un laïus sur l'évolution de la situation économique en Espagne, mais où est l'extrême-droite ?
Qu'on ne me dise pas que les Espagnols ont peur de l'extrême-droite après Franco blablabla, déjà parce que PP et PSOE ont largement trempé dans le franquisme et y trempent encore aujourd'hui et d'autre part car l'extrême-gauche n'a pas donné sa part au chien pour massacrer des civils durant la guerre civile, notamment en Catalogne, alors que l'extrême-gauche fait son retour sur le devant de la scène politique.
Si, si, je te le dis. Et pas seulement parce que tu confonds partis politiques et électeurs.
Il faut être aveugle pour croire que l'économique est un déclencheur de vote en faveur de l'extrême-droite je pense.
Absolument. Par exemple, il est tout à fait idiot de considérer que le chômage et la précarité sont des "déclencheurs de vote en faveur de l'extrême-droite". Il n'y a d'ailleurs aucune guerre intestine au FN entre les lepénistes old-school, partisans d'une ligne économique libérale au sens reagano-thatcherien du terme, et les partisans de Philippot, ex-chevènementiste, défenseurs du dirigisme étatique. Il est très clair que ce changement de paradigme n'a pas du tout contribué au retour en force de l'extrême droite dans le débat politique et que le protectionnisme économique, le rétablissement des barrières douanières ou la sortie (éventuelle) de l'euro n'ont pas contribué à élargir sa base électorale. Le sentiment d'insécurité, que l'on peut considérer comme le plus petit dénominateur commun des sympathisants et/ou électeurs de Marine Le Pen, n'a évidemment pas de composante économique et ne repose que sur la peur de tout ce qui ne mange pas de jambon.
A titre perso, je pense que le problème est global et prend ses racines au début des années 80, lorsque l'économie a clairement commencé à se financiariser (le mot est lâché). La mise en place progressive de politiques libérales (au sens économique du terme) symbolisées par l'élaboration de systèmes de libre-échange (sur lesquels je ne demande pas à revenir), dont la valeur cardinale est la concurrence libre et non faussée, s'est faite en priorité afin de faciliter les mouvements de capitaux et de marchandises et au détriment des données humaines du problème. Des régions entières d'Angleterre et, plus largement, du Royaume-Uni ne se sont toujours pas relevées du passage de Thatcher. Aux Etats-Unis, le constat est le même, notamment dans la "rust belt". Ce phénomène, peut être moins visible en France du fait d'un système de protection sociale plus généreux, est pourtant bien présent. Nous assistons à une sorte de retour de balancier des effets de la "mondialisation" qui, même si elle a eu pour effet de faire croître et se multiplier les richesses a un rythme historiquement jamais vu, a clairement poussé sur la touche une partie non négligeable de la population qui n'a rien vu venir et qui, depuis quelques temps, demande des comptes.
Nous vivons aujourd'hui dans des sociétés stratifiées au sein desquelles cohabitent diverses classes sociales, aux repères (culturels notamment) totalement étanches les uns des autres, et qui ne se parlent pas. Les propos de Thomas PHILIPPON (http://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/le … s-fausses/) sont assez éclairants sur ce sujet. Nous n'arrivons même plus à nous accorder, entre nous, sur de simples faits. Il y a une dimension irrationnelle, presque fanatique, dans l'adhésion d'une partie de l'électorat aux discours des "populistes" de tout poil. A mon sens (et on va voir comment TRUMP, qui a fait campagne seul ou en tout cas sur la base d'un staff resserré, va aborder l'exercice du pouvoir), le Brexit est l’exemple parfait de cette absence de réflexion aboutissant à une situation totalement ubuesque dans laquelle la vacuité et le cynisme du politique éclate aux visages des électeurs, auxquels il est expliqué que, finalement, c'était des conneries qu'il ne fallait pas croire et qu'on allait voir s'il n'y a pas moyen de s'arranger...
Enfin, il ne faut pas non plus négliger l’effondrement de tout un système qui régissait nos vies jusqu'à présent. L'abstention (donc la perte de confiance dans le politique) est un fait auquel les démocraties occidentales ont commencé à s'habituer. Il est également important de se rendre compte que, depuis le référendum de 2005 sur la Constitution Européenne, cette perte de confiance s'étend au système médiatico-économique dominant dont les prises de position (les consignes ?) n'impriment plus. Là encore, le Brexit et la campagne présidentielle US en sont le parfait exemple. J'insiste sur le terme d'"effondrement'', car, même si ce "système" a encore les reins solides (il n'y a qu'à constater le mépris avec lequel sont traités les électeurs de TRUMP), il n'en reste pas moins qu'il a effectivement et complètement perdu le contact avec une partie de la population qui ne lui fait plus confiance et le court-circuite volontiers. L"entre-soi" (c'est à dire le recours quasi-systématique a des personnes ou a des opinions qui vous ressemblent, vous conviennent ou vous rassurent) a atteint un point de non-retour et précipité cette nouvelle déroute des "sachants".
Dernière modification par Raymundo Menech (2016-11-10 11:44:48)
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Le petit fait qu'on pourrait ajouter, c'est que finalement ce sont 25% des américains qui ont fait le succès de Trump, qui a eu au final moins de voix que Clinton tout en ayant plus de grands électeurs, 45 % des électeurs s' étant abstenus et 5% voté de travers...pour les grands électeurs d' ailleurs.
En tout cas, des contributions épaisses, qui posent de bonnes questions sans qu'on sache trop faire autrement que constater.
Et voila un milliardaire ne payant pas d' impôts et expliquant que c'est parce qu'il est malin, adoubé par un vote populiste mélangeant d' autres très riches et les sans dents US...bon, on verra la suite.
Après, pour les muz, il y a les deux mon général, le rejet, ET très largement la peur, ne serait-ce que du fait de la concurrence sur l' emploi.
Et j' ajouterai (pour moi) le ras-le-bol de l' exhibitionnisme religieux....même que ça en fait.
Comme le monde musulman est expansionniste et vindicatif (au moins en France), ça promet pour la suite.
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La misère, c'est que beaucoup de citoyens français sont de confession musulmane, qu'ils en ont parfaitement le droit et que par ailleurs ils pratiquent discrètement.
Et que nombre de maghrébins sont totalement intégrés, plus ou moins religieux, des fois moins et pas forcément musulmans "actifs", que ce sont souvent des gens très agréables à côtoyer mais qu'on les met dans le même panier que les autres, ceux qui n'ont pas adopté nos us et coutumes.
Or le rejet systématique ne fait que jeter de l' huile sur le feu et nourrir les extrémismes.
Donc on devrait éviter....
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ça c'est comme les mauvais supporters et les bons supporters ...............................
une Heineken, oui ............mais une CUP !!! ™© ®
je ne me suis jamais trouvé très beau ...............les autres non plus !!
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Je suis toujours pété de rire quand je vois cités comme source économique des guignols comme piketty ("l'expert" qui fausse les statistiques afin de les faire coller à ses théories) ou philippon (le "brillant" économiste de Sego et de MoscouVichy)
M'enfin les goûts et les couleurs, hein...
Pour en revenir à l'élection de Trump, il ne faut pas à mon avis n'y voir en tant que causes uniques le "déclassement social", la "globalisation" ou la "désindustrialisation"... Les rednecks du Midwest ou de la rust belt qui ont voté pour Trump ne réclament pas de welfare state, mais tout simplement des conditions économiques décentes qui permettent d'entreprendre et de travailler, ce qui est le credo américain "work hard, get big". La culture US était basée sur la méritocratie, l'égalitarisme procrustéen qui règne actuellement dans nos contrées n'avait pas droit de cité aux yeux des pères fondateurs et des pionniers. Ces gens là ne supporteront pas le mépris des "élites" urbaines. D'autre part, quand on taxe l'attitude de Trump de "protectionniste" en terme de commerce international, on oublie tout simplement que sous ses 2 prédécesseurs, JR Bush et O'Blabla, jamais il n'y a eu autant de mesures de Safeguard ou d'AntiDumping; les USA ou toujours été ultraprotectionnistes en matière d'échange commerciaux (sans même remonter à l'époque du Hawley-Smoot Tariff Act) en faire de Trump un zélateur inconditionnel est tout simplement une preuve d'incompétence et d'ignorance de la part de nos media; lutter contre des conditions asymétriques de commerce (unfair trade) est un programme non seulement à l'agenda de Trump (https://www.donaldjtrump.com/policies/trade/), mais également de... l'Union Européenne! http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2 … 155079.pdf
Pour paraphaser un célèbre blogueur dans les milieux plutôt "pas à gôche", il ne faut pas confondre "liberalisme" et "capitalisme de connivence", il ne faut pas confondre "libre échange" et "concurrence déloyale"
Et puis, il ne faut pas négliger l'aspect religieux: beaucoup d'américains sont très croyants (lutheriens, baptistes, mormons voire catholiques pour les descendants d'irlandais ou d'italiens...) et il y a une dichotomie prononcée entre les grands centres urbains côtiers (Cote Ouest, états du Nord Est) que l'on pourra qualifier de "progressistes" voire "laïcistes" et le Midwest, les Appalaches et le Deep South, zones bien plus traditionnalistes (cela est également valable pour les polémiques sur le second amendment).
Le problème est que la mediasphère influente (les "milieux autorisés qui s'autorisent à penser") pense que les USA se résument à la Californie et à la mégapole du Nord Est... Qui sont en effet bleues sur la carte électorale, le problème étant que le reste du pays était en rouge (couleur du GOP républicain)
Pour conclure sur des considérations générales:
Le débat (fort intéressant) sur le moteur du vote vers l'extrême doit prendre en compte, àmha, la hiérarchie de valeurs suivante:
- l'identité (importance de la nation, la patrie, la langue, la culture, la religion)
- l'aspect sociétal (organisation sociale et politique, mœurs générales)
- l'aspect économique
Cela explique pourquoi des populations plutôt hétéroclites en matières de conditions et de convictions économiques vont se retrouver à voter Front National, de l'ouvrier smicard de Henin Beaumont au paysan céréalier de la Beauce en passant par le chauffeur de bus RATP ou à la boutiquière du Vaucluse. Ne pas saisir cette hiérarchie conduit à la confusion et à l'incompréhension du peuple (j'entends la masse des électeurs potentiels).
Alors quand les grands moralistes viennent sur un ton docte expliquer au petit peuple comment il doit se comporter et comment il ne faut pas "mal voter", celui ci ne va pas rater l'opportunité de botter le cul oligarchique de ces mesdames et messieurs de la "correctocratie"
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On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
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Nanan, ce n'est pas Philippe Dessertine (que j'ai vu à la conférence FFDM à Bordeaux à l'université de Pey Berland il y a 1 mois) qui a un charisme indéniable tout en racontant néanmoins quelques saucisses, mais thomas philippon
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On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
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Ce qui ne veut pas dire Franz que le "petit peuple" a forcément raison de choisir un vote protestataire, ni que sa mentalité soit forcément exemplaire...ni ses peurs et ses outrances légitimes, ni ses priorités les bonnes priorités pour l' avenir. Mais je rejoins ton explication, sans trop voir ce qui va se passer à présent car, par exemple, les américains sont déja férocement protectionnistes, leurs multinationales très agressives.
S' ils en remettent une couche, ça craint.
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Non ce n'est pas la peur; c'est le rejet tout simplement!
Le mode de vie, la culture, les traditions et les moeurs des musulmans,
ne s'accordent avec celles des Français, c'est tout et aussi simple que ça!
Vu que le travail le dimanche n'est plus tabou, tous les cathos qui vont à la messe ce jour là sont ils incompatibles avec la nouvelle tradition française ?
Bon va falloir que je commence à l'organiser mon week end pour le 2eme tour des présidentielles. Une forte probabilité que pour la première fois de ma vie je n'aille pas voter.
"Enfin ce soir on a vu les 2 equipes qui joueront en prod2 la saison prochaine"
Franckmel le 31 août 2019 après SUA-CAB
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Le smiley ne devait pas être assez gros
"Enfin ce soir on a vu les 2 equipes qui joueront en prod2 la saison prochaine"
Franckmel le 31 août 2019 après SUA-CAB
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"Ce qui ne veut pas dire Franz que le "petit peuple" a forcément raison de choisir un vote protestataire, ni que sa mentalité soit forcément exemplaire...ni ses peurs et ses outrances légitimes, ni ses priorités les bonnes priorités pour l' avenir."
Dans une démocratie, le peuple a forcément raison. Ou alors il faut changer de système de désignation des dirigeants. Je suis d'ailleurs certain qu'une part non négligeable de ce type de vote "antisystème" dans la foulée du referendum GB sur le brexit est lié au mépris du peuple par l'oligarchie mediatico-politique en cas de "mauvais" vote. C'est plutôt une bonne nouvelle pour le fonctionnement des démocraties... et une mauvaise pour les rentiers du système dont Clinton était un symbole caricatural (mais on a les mêmes en France au PS et une bonne partie des couillons se prétendant de "droite")
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On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
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Je suis d'accord sur le fait que le peuple a forcément raison. Ou pour être plus précis, que le résultat d'une élection qui s'est déroulée de manière régulière est forcément légitime.
D'ailleurs, toutes ces histoires de mecs qui manifestent contre l'élection de Trump ou qui pétitionnent contre le Brexit me consternent. Pour les bien pensant, la démocratie c'est quand c'est eux qui gagnent. Non, la démocratie, c'est quand on offre au peuple le droit de choisir ses dirigeants et qu'il le fait.
Point.
En revanche, ça ne veut pas dire que toutes les raisons pour lesquelles les mecs votent pour untel ou untel sont bonnes.
Qu'ils en aient marre de se faire enfumer par "l'oligarchie mediatico-politique", c'est évident, et ça, c'est une bonne raison.
Qu'ils croient que certaines des solutions simplistes proposées par les candidats "populistes" ou "anti-système" peuvent arranger les choses pour leur pays ou pour eux-mêmes et là, ils sont mûrs pour déchanter aussi. Je n'ai pas dit que tout ce que disent ces candidats est idiot, mais je crains que ce soient plutôt les âneries qui motivent un bon paquet de leur électeurs...
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Une analyse qui me paraît assez juste aussi :
"Les hommes naissent libres et égaux en droit. Après ils se démerdent". Jean Yanne.
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Cela dit si chaque voix américaine avait la même valeur, c'est les démocrates qui l'emporte. Leur Histoire de grand électeur c'est un peu le bordel quand même...
Place I 1552
"C’était quand la dernière fois qu’on s’est retrouvés tous d’accord sur un truc !?" Arthur - Kaamelott
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Bien sûr, si on va au bout y a quand même à peine 50% de votants, et pour des sénateurs.
Donc gagner une élection ne veut pas vraiment dire que "le peuple" "uni et indivisible" s'est exprimé.
Au final, Trump a 25% des voix, comme Clinton d' ailleurs, alors la volonté du peuple, quand le choix se réduit à deux canards boiteux du fait du système électoral c'est une notion très relative, comme pour nous d' ailleurs surtout avec les primaires: Des gens qui voulaient renier le système ajoutées à d' autres qui sont tout leur contraire.
25% le voulaient, ils l'ont, bon mais à voir la suite...car tous les autres, la majorité n'est pas vraiment représentée !
les Etats qui ne sont pas pro-Trump ne sont plus représentés puisque minoritaires au congrès, le contre pouvoir.
Ces systèmes binaires ne permettent plus à la volonté du peuple de s'exprimer. Ils sont tributaires de la hauteur de vues de l' élu, et là on vole bas, en rase-motte...
Au fait franç, des news ?
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Comparé aux taux d'abstention habituels aux US, la participation actuelle est plutôt miraculeuse! Ensuite, avant de critiquer le système américain, il faut quand même le connaître (ce qui est mon cas, j'ai vécu aux USA, y ai travaillé et fait une partie de mes études, en l'occurrence mon MBA) et surtout le comprendre: dans un système fédéral, il faut tenir compte en même temps de la diversité des états et de leur poid relatif... d'où le système législatif basé sur un sénat où chaque état a 2 sénateurs et une chambre des représentants où chaque état est représenté proportionnellement à sa population... A l'arrivée, ce n'est pas la Californie qui décide pour le Wyoming ou le Connecticut pour l'Alabama...
Le système US est très vieux, puisqu'il n'a quasiment pas changé depuis la constitution de base de 1776 (à l'exception de la magna carta anglaise et de la constitution corse, il n'y a pas sur la planète de système démocratique plus ancien). En critiquer le fonctionnement est bien gentil quand on est calé au fin fond de la Creuse ou de la Lozère, il n'en reste pas moins que ce sont les américains qui décident de leur propre sort. Et pas les donneurs de leçons français qui voudraient leur apprendre la démocratie, va falloir arrêter de les prendre pour des crétins...
Les glaçons? Des petits cubes d'eau gelée.
On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
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Je suis d'accord sur le fait que le peuple a forcément raison. Ou pour être plus précis, que le résultat d'une élection qui s'est déroulée de manière régulière est forcément légitime.
D'ailleurs, toutes ces histoires de mecs qui manifestent contre l'élection de Trump ou qui pétitionnent contre le Brexit me consternent. Pour les bien pensant, la démocratie c'est quand c'est eux qui gagnent. Non, la démocratie, c'est quand on offre au peuple le droit de choisir ses dirigeants et qu'il le fait.
Point.
En revanche, ça ne veut pas dire que toutes les raisons pour lesquelles les mecs votent pour untel ou untel sont bonnes.
Qu'ils en aient marre de se faire enfumer par "l'oligarchie mediatico-politique", c'est évident, et ça, c'est une bonne raison.
Qu'ils croient que certaines des solutions simplistes proposées par les candidats "populistes" ou "anti-système" peuvent arranger les choses pour leur pays ou pour eux-mêmes et là, ils sont mûrs pour déchanter aussi. Je n'ai pas dit que tout ce que disent ces candidats est idiot, mais je crains que ce soient plutôt les âneries qui motivent un bon paquet de leur électeurs...
La democratie: c'est aussi de faire voter les gens,pour leur faire croire que l'on demande leur avis ,voire leur assentiment pour qqs trucs de la vie courante.
Le "masse triche" de je ne sais quand,que l'on ne veut pas ,mais que le nain malefique nous fait passer par un trou de souris!
est ce que j'ai demandé aux socialo- eventuellement bobos ,mais liberaux dans l'ame de nous foutre dans une merde noire et de signer des cheques sans provisions à tout va,que nous allons devoir honorer.
Alors la democratie est une grande utopie qui cache qqs potentats de differents types du meme type que les joyeux kmers,mais dans le plus subtil et correct,mais les resultats sont les memes!
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