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Le vote décisif de la section amateur de l’Aviron Bayonnais, vendredi prochain, s’annonce mal embarqué pour les défenseurs du rapprochement avec le Biarritz Olympique.
Manuel Mérin a-t-il abattu ses dernières cartes vendredi soir ? Le président de l'Aviron Bayonnais rugby pro avait en tout cas tenté un coup de poker. Alors que le vote de la section amateur de l'Aviron Bayonnais vendredi 26 juin sera décisif pour stopper ou valider le projet d'union avec le Biarritz Olympique (le numéro d'affiliation des associations est nécessaire), Manuel Mérin s'est présenté avant-hier devant une centaine des presque 200 membres du secteur amateur pour leur exposer le projet d'union. Avec en renfort sur les ailes Pierre Camou, le président de la Fédération française, Jean Grenet, le maire sortant de Bayonne et ancien président du club, Matthieu Ugalde et Jean-Jo Marmouyet, deux Bayonnais de naissance, qui ont donné leur accord verbal pour rester en cas d'équipe commune en Pro D2.
Face à une assemblée réfractaire a priori, le pari est très loin d'être gagné pour Manuel Mérin (1). Il semble même plus proche d'être perdu au sortir d'une réunion qui n'aura finalement rien changé. « Des personnes qui n'étaient pas invitées sont venues, sans que nous en soyons informés, et nous avons pris ça comme un manque de courtoisie, explique Jean-Paul Champres, le président de la section amateur de l'Aviron Bayonnais. Mais cela ne nous a pas déstabilisés. Ces personnes n'ont rien dit de spécial et nous n'avons pas compris pourquoi elles étaient venues. On n'attendait rien de cette réunion et on avait déjà tout entendu auparavant. »
La frustration est ressortie chez les membres de la section amateur… comme du côté des professionnels, qui ne voient plus trop comment le vote pourrait leur être favorable. « J'ai constaté leur désintérêt pour le rugby professionnel, explique Jean Grenet. Nous avons une société privée, l'Aviron Bayonnais rugby pro, qui finance l'association amateur mais c'est elle qui décide du sort de celui qui lui donne de l'argent. C'est ubuesque. »
Un vote à bulletin secret ?
Manuel Mérin et ses partisans pensaient avoir réussi le plus dur ces dernières semaines. Depuis l'annonce à « Sud Ouest » de la reprise des discussions (lire « SO » du 30 mai), ils avaient fait valider le projet d'équipe commune par le conseil de surveillance de l'Aviron (12 juin), tout en ayant l'aval de ses partenaires. La Fédération française était également allée dans ce sens en modifiant ses statuts ce même jour, pour permettre l'union de deux clubs professionnels. De nombreux joueurs avaient aussi donné leur accord verbal pour monter une équipe unifiée compétitive (Rokocoko, Ugalde, Bustos Moyano, Monribot, Taylor, lire ci-dessous).
Mais le caillou dans la chaussure de Manuel Mérin semble bien plus gros que prévu. Les pros-union ont-ils encore les moyens de retourner la situation d'ici vendredi ? Peu de choses laissent à le penser. « Si ce n'est pas mon cas, certaines personnes reçoivent des coups de pression », rétorque toutefois Jean-Paul Champres. Les pros-union penchent par exemple pour un vote à bulletin secret vendredi. « Rien n'est décidé, poursuit le président de la section amateur. Nous étudierons la question en début de semaine mais on se conformera au texte. »
Avant, Manuel Mérin doit rencontrer à nouveau les supporters bleu et blanc. L'Aviron Bayonnais a annoncé une « réunion publique d'information » mardi (18 h 30) au stade Jean-Dauger. Une première depuis le 19 mai et « l'arrêt » des discussions avec le BO suite aux « menaces reçues » sur lui, sa famille et son entreprise. Une nouvelle réunion, mais dans quel but alors que les « anti-fusion », qui ont déjà manifesté à trois reprises en un mois, sont opposés à toutes formes de rapprochement ?
Au même moment, le BO omnisports votera lui en faveur de cette union lors de son assemblée générale. Ce qui ne devrait pas empêcher le dernier obstacle, vendredi, de s'avérer infranchissable.
(1) Les présidents de l'Aviron Bayonnais et de la Fédération française sont restés injoignables hier.
Extrait de La Provence
Hier, la Ligue nationale de rugby indiquait que deux clubs du Top 14 avaient enfreint les règles en matière de Salary-Cap (limitation de la masse salariale). Interrogé à ce sujet, le président du RC Toulon, Mourad Boudjellal a reconnu que le club varois avait dépassé cette limite "de manière tout à fait anecdotique", puisque cette présumée infraction concerne "trois contrats Espoirs paraphés chacun à hauteur de 51 000 euros lors de l'exercice 2013-2014, sachant que, réglementairement, on ne peut pas aller au-delà de 50 000 euros."
Et le dirigeant toulonnais de préciser: "Nous serions donc dans l'illégalité pour 1,5% de notre masse salariale ? Si tel était cas, j'aurais dû, alors, signer des contrats à 49 999 euros! Et là, j'aurais été pleinement dans les clous! Mais bon, je ne suis pas du tout inquiet. Je ne sais même pas si le RCT est concerné par l'annonce faite par la Ligue, hier."
La LNR doit se prononcer sous peu en vue d'éventuelles sanctions. "En tout cas, le RCT est, depuis fort longtemps, le club du Top 14 le plus contrôlé, relève Mourad Boudjellal. On a même contrôlé ma SCI (Société civile immobilière) familiale !"
"Dernièrement encore, on m'a demandé de fournir des documents, mais j'ai refusé, car je m'y emploierai si la Commission du Salary-Cap me transmet, d'abord, la preuve qu'elle a contrôlé de manière très approfondie l'ensemble des holdings du Top 14, et ce, de Michelin (Clermont) aux 26 sociétés de Jacky Lorenzetti (Racing-Métro) en passant par Mohed Altrad (Montpellier) et les laboratoires Fabre (Castres) notamment. Et je peux vous assurer que si le RCT n'échappe pas au moindre contrôle, ce n'est pas pareil partout !"
Nouvelle semaine agitée au Pays basque. À Biarritz, le conseil municipal a adopté jeudi soir l'anticipation de six années de subvention de fonctionnement au BO, soit le versement d'1,5 M€. À Bayonne, le maire Jean-René Etchegaray pose ses conditions pour soutenir la création d'une seule entité professionnelle. Une posture qui a fait sortir de son silence, hier, Manu Mérin, président de l'Aviron Bayonnais.
"Sud Ouest. Quelle a été votre réaction en découvrant les positions de Jean-René Etchegaray ?
Manu Mérin. Je suis tombé des nues. Fin janvier, on s'est rencontré, Serge Blanco, Michel Veunac, maire de Biarritz, Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, et moi pour discuter de la subvention départementale dont doit bénéficier le stade de Pau. À l'occasion de ce déjeuner, Jean-René Etchegaray lance le débat, vu les difficultés économiques de nos clubs, sur l'union. Ce premier échange a déclenché une série de réunions, avec la participation de trois actionnaires de chaque club pour mettre sur la table les difficultés que chacun rencontrait, et les opportunités existantes de mettre nos moyens en commun. J'ai tenu régulièrement au courant le maire de Bayonne de ce dossier, à aucun moment, il ne m'a fait part de ses exigences. Nous avons toujours entretenu des relations de confiance, jusqu'à ce changement.
Le projet d'entité professionnelle basque peut-elle remplir les conditions fixées par le maire de Bayonne ?
C'est inconcevable. Nous avions décidé de domicilier le club au siège du comité Côte-Basque Landes qui se situe à Bayonne. Pour la gouvernance, on avait pensé au départ à une co-présidence mais les statuts d'une SASP ne le permettent pas. D'où l'idée d'une présidence alternée dont les durées restent à déterminer, avec le premier qui soit bayonnais. Quant à la troisième condition, il ne peut en être autrement que de créer un nouveau numéro d'affiliation. La condition de M. Etchegaray de l'adosser à l'Aviron est irrespectueuse pour Biarritz. Quand on s'associe avec quelqu'un, ce n'est pas pour le voir mourir en suivant. Je ne doute pas qu'après réflexion, on pourra de nouveau s'asseoir autour de la table en faisant abstraction des problèmes politiques.
Est-ce que le maire de Bayonne porte un coup d'arrêt au projet ?
Pas du tout. Depuis le début, pour diverses raisons, tout s'est focalisé sur ma personne. Mais qui je suis pour décider seul de l'avenir d'une institution comme l'Aviron ? Il y a dans ce club un nombre important de partenaires, d'actionnaires très attachés aux couleurs de l'Aviron qui voient que sur notre territoire, vu les exigences du rugby professionnel, il ne peut exister deux entités. Qu'est-ce qu'on va transmettre aux jeunes générations ? Ici, beaucoup défendent l'idée d'une intercommunalité Pays basque, n'est-il pas temps de construire quelque chose ensemble dont on peut être fier tout en respectant l'histoire de l'Aviron et du BO ?
Ces questions ne semblent pas convaincre les supporteurs. Que leur répondez-vous ?
Je suis issu de la base, je fréquente les terrains de Bayonne depuis la fin des années 1960. Quand j'étais jeune et qu'on s'entraînait au foot à côté de Jean-Dauger, on regardait avec admiration les Bélascain, Pardo, Dospital, Uthurrisq… Je comprends le déchirement des supporteurs qui n'auront plus d'équipe avec le maillot ciel et blanc.
Que se passera-t-il si le projet capote ?
Aujourd'hui, la situation financière de l'Aviron est saine. Mais la descente en Pro D2 nous fait mal. L'Aviron n'a plus de mécène, et les partenaires sont déjà beaucoup sollicités. La DNACG va nous demander des garanties financières pour redémarrer, et je ne sais pas aujourd'hui où nous allons les trouver. Certains disent que cette union sert à sauver le BO. C'est faux, elle sert à nous sauver mutuellement.
Les joueurs croient-ils encore en ce projet ?
90 % d'entre eux avaient des propositions pour rejoindre un club de Top 14. On en a retenu 16, ceux qui ont émis, dès le départ, de jouer dans l'équipe de l'union basque. J'ai un contrat moral avec eux. Si ce projet ne se réalise pas, nous serons dans l'obligation de libérer ceux qui le souhaitent. Nous aurons le même problème avec nos 25 salariés qui figurent dans notre projet. L'Aviron seul, avec un budget revu à la baisse, ce sera plus difficile de tous les conserver.
Vous êtes la cible de nombreuses critiques. Comment vivez-vous cette situation ?
Je subis beaucoup d'insultes, ma famille aussi. Ça me fait mal au cœur qu'on puisse mettre en doute mon attachement à ce club. Je reçois aussi beaucoup de messages de soutien de tous les horizons, économiques, politiques, sportifs… Personne n'a l'exclusivité de l'amour de l'Aviron Bayonnais, je souhaite que la famille ciel et blanc arrête de se déchirer, qu'elle retrouve sérénité et responsabilité.
Qu'allez-vous dire aux membres de l'Aviron rugby amateur qui décideront, ou pas, vendredi prochain de sceller cette union ?
Encore une fois, je comprends leurs inquiétudes. Pour la formation à l'Aviron Bayonnais, nous avons la garantie de la FFR qu'elle ne disparaîtra jamais. La meilleure récompense, c'est de voir le fruit du travail des éducateurs rester au club. Si l'Aviron continue seul, il sera impossible à l'avenir de jouer au haut niveau et de conserver ces jeunes. Le projet d'union que l'on présente doit nous permettre d'avoir une équipe de haut niveau, des entraîneurs formés et compétents et des moyens financiers.
(article Sud Ouest abonnés)
Quid du coût financier pour le club. Est-ce qu'une prise en charge (kilométrique ?) lui sera allouée par l'organisateur pour ce périple exceptionnellement long ?
Après, inévitablement les joueurs soumis à un tel voyage (avec décalage horaire) mettront plus de temps à récupérer que leurs collègues du top 14 qui n'auront pas à aller faire les VRP du rugby au pays du casatchok. On peut avoir des jokers "voyage en Sibérie" ?
Au terme de plus d'1heure de débat le conseil municipal de Biarritz a voté une aide anticipée de 1,5M€ au BOPB. 27pour,7contre,1abstention
Dans la journée, sur France Bleu Pays Basque, Max Brisson avait confirmé qu’il voterait pour cette subvention anticipée. Pour la première fois, le conseiller municipal de Biarritz avait également reconnu que si cette somme n’était pas allouée au Biarritz Olympique, et que la fusion avec l’Aviron Bayonnais ne se faisait, pas, le club serait relégué en Fédérale 3, confirmant de ce fait les rumeurs alarmistes sur la situation financière du BOPB.
5875e épisode
Dans un entretien accordé à "Sud Ouest", Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, sort de son silence :
Les supporteurs vous reprochent un silence assourdissant, ces derniers jours. Êtes-vous favorable, oui ou non, à la création d'une entité professionnelle de rugby regroupant Bayonne et Biarritz ?
Jean-René Etchegaray. J'ai pris la décision de m'exprimer après avoir consulté, écouté, rencontré beaucoup de personnes, ces derniers jours. Nous vivons une période des plus tourmentées. L'avenir de ce club, tellement ancré dans notre histoire, ne peut être traité à la légère. L'Aviron Bayonnais est partie intégrante de l'ADN de cette ville. C'est « plus qu'un club », à l'image de ce que représente le Barça pour Barcelone. J'ai fait le choix de prendre un temps que j'estimais nécessaire pour étudier au mieux la situation dans l'intérêt de la ville. À ce jour, les conditions ne sont pas réunies pour cette union. Ce choix, je l'assume, le rôle du maire de Bayonne n'est pas celui d'être un cri parmi d'autres, ni un ressenti personnel.
Pourquoi vous démarquez-vous de la position des deux présidents de clubs et du maire de Biarritz ?
Les présidents de l'Aviron et du BO portent un projet d'union qui intervient dans le cadre d'une situation financière et sportive difficile pour les deux clubs. Un temps, ce projet a été nié pour devenir réalité. Je n'ai cessé de demander que l'on me donne des éléments sur le montage financier, le projet sportif, les acteurs concernés pour que je prenne une position conforme aux intérêts de la ville de Bayonne.
Et cela n'a pas été le cas ?
À ce jour, un certain nombre d'informations me sont parvenues, ce matin encore (hier, NDLR). Mais elles sont largement insuffisantes, et il demeure d'importantes zones d'ombre.
Quelles sont vos conditions ?
Je fais part d'exigences que je considère incontournables, notamment que le nouveau club soit adossé à la seule association Aviron Bayonnais rugby amateur, que son siège soit fixé à Bayonne, et que la présidence soit confiée à un Bayonnais.
Pensez-vous que les Biarrots seront d'accord ?
L'union nécessite la concertation et la recherche d'un minimum de consensus. L'avenir du rugby professionnel exige maintenant des budgets conséquents, voire impressionnants. Cela passe sans doute par des rapprochements d'entités existantes. Et pour cette raison, il n'est pas interdit de s'interroger sur les perspectives d'union, avec Biarritz, et ensuite à l'échelle de l'ensemble du Pays basque. Mais dans le même temps, je ne peux que m'interroger sur le cadre dans lequel cette union se construit. Si l'on veut lui donner toutes les chances d'une vraie réussite, ne faut-il pas associer à sa réalisation tous les acteurs concernés : cela va des actionnaires aux partenaires, aux joueurs, à l'Aviron Bayonnais rugby amateur et à l'omnisports, sans oublier les structures de supporteurs. Or, à ce jour, le compte n'y est pas.
Que préconisez-vous ?
Il ne suffit pas d'évoquer le Pays basque pour que se résolvent, comme par enchantement, nombre de questions qui, aujourd'hui, sont douloureusement posées à tous. Elles sont d'abord financières et liées au coût social qu'aurait une union, mais aussi à certains investissements qui pèseront, de fait, très lourd sur la nouvelle entité. Il faut prendre également en compte l'utilisation des stades, la moitié du temps, avec la question de la fidélisation des publics sur les deux sites et le coût de fonctionnement que cela entraînera. Le rugby ne se résume pas à une force de frappe financière, il doit entraîner autour de lui une véritable adhésion populaire. Nul ne peut contester que l'Aviron Bayonnais fait partie de notre patrimoine immatériel. Il apporte beaucoup, dont l'essentiel du potentiel sportif, un atout qui, dans la négociation, doit être pris en compte et dont j'ai l'impression qu'il a été sous-estimé.
Ces réflexions semblent difficilement compatibles avec le calendrier resserré pour mettre en place cette union…
Le conseil de surveillance de la SASP Aviron Bayonnais a décidé de soumettre à son assemblée générale l'union des deux clubs. Mais cela doit être conforté par un certain nombre de votes, dont celui, décisif, de l'Aviron rugby amateur, ignoré jusque-là. Pour ma part, je n'ai pas à m'immiscer dans ce qui est leur décision souveraine.
Quelle sera votre influence ?
Pour ma part, je resterai à ma place, le garant des intérêts de la Ville, dont je veux rappeler l'importance de l'engagement au travers de la mise à disposition des équipements et des aides publiques, notamment les subventions. La Ville ne peut s'engager dans un nouveau projet sans connaître les éléments essentiels qui concernent le montage de la future entité, les projections financières, et le projet sportif qui fonde l'union. D'autre part, la nécessité de modifier rapidement les statuts de la FFR rend encore plus aléatoire la réalisation du projet, car son assemblée générale ne s'est pas encore prononcée. Je respecterai ces décisions, mais le soutien de la Ville ne sera au rendez-vous que si les conditions essentielles sont satisfaites.
Sportivement, votre décision aura aussi des conséquences…
J'ai surtout une pensée pour les joueurs qui ignorent encore de quoi sera fait leur très proche avenir professionnel. Je les remercie de ce qu'ils ont apporté au club, et j'apprécie particulièrement les choix de ceux qui ont décidé de poursuivre leur carrière ici.
Mercredi c'est conseil municipal à Biarritz
Une conseillère UDI (le maire est Modem) exerçant la profession de Conseil en management et organisation des entreprises dans le secteur privé, mais également public en France et en Europe. qui ne peut y assister a publié ceci sur le net.
POURQUOI JE VOTERAI NON A LA SUBVENTION DE 1,5 MILLIONS D'EUROS :
Voici mon intervention de mercredi soir 17 juin au Conseil Municipal de la Ville de Biarritz
Monsieur le Maire,
Mes Chers Collègues
Mesdames, Messieurs,
Je remercie tout d’abord, Madame Pierrette ETCHEVERRIA, qui a accepté de lire mon intervention, alors que je me trouve à l’extérieur de Biarritz pour mon activité professionnelle.
La délibération qui vient de nous être présentée concernant le financement du BIARRITZ OLYMPIQUE appelle de ma part interrogations, questionnements et interpellations.
Ma famille est Biarrote depuis 1875, c’est dire Monsieur le Maire que je suis attachée à cette ville, à son histoire, à ses traditions, à ses valeurs, bref à ce qui constitue son A.D.N.
Parmi ces valeurs, dans ce qui constitue l’histoire et l’image de BIARRITZ, il y a le BIARRITZ OLYMPIQUE, né déjà d’une fusion entre le BIARRITZ STADE et le BIARRITZ SPORTING CLUB. Nous étions en 1913…
Ce club fait la joie, le bonheur et l’honneur de celles et ceux qui aiment l’ovalie, de celles et ceux qui reconnaissent dans ce sport les valeurs qu’il incarne : celle du travail, du courage, du don de soi et du partage…
Le rugby, comme nombre d’autres sports a changé : pas tant dans sa pratique que dans le professionnalisme que le monde médiatique impose. On peut s’en offusquer, on peut le regretter, c’est ainsi.
Cela impose des sources de financement plus nombreuses, plus diversifiées et des apports de fonds de plus en plus importants.
Dans ce contexte, les collectivités sont appelées à participer au financement du sport spectacle.
Pourquoi pas ? Mais il y a plusieurs conditions.
La première est le retour sur investissements que nous pouvons en attendre au vu de l’importance des fonds publics consacrés à une structure professionnelle privée…
La seconde est le contrôle que la collectivité publique se doit d’avoir sur les fonds octroyés car il s’agit de l’argent du contribuable.
Monsieur le Maire,
Il y a un an, vous demandiez à notre conseil municipal d’attribuer, déjà, une subvention supplémentaire exceptionnelle (exceptionnelle ce sont là vos propos Monsieur le Maire) de 400 000€ au BIARRITZ OLYMPIQUE.
Vous nous promettiez aussi, mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient, dit-on, que vous seriez très sourcilleux sur l’emploi de cette subvention et que la mairie serait en droit de contrôler l’usage de ces subsides.
Hélas, hélas, hélas…
Vous nous demandez ce soir d’abonder une nouvelle aide cette fois d’un million et demi d’euros pour ce même club professionnel alors même que celui-ci doit fusionner, donc quelque part se transformer et disparaitre au profit d’une autre entité juridique.
Nous n’avons pas eu de débat préalable sur le dispositif que vous présentez ce soir, nous n’avons aucune justification sur le montant de l’aide accordée, à peine savons nous par la presse qu’il manque 1,2 millions d’euros dans les caisses du club…
Nous sommes dans l’obligation de comprendre et d’avoir des explications, et cette fois ci non alambiquées.
Deux questions doivent être posées :
Vous promettiez il y a un an le contrôle et l’usage de la subvention dite exceptionnelle.
Nous vous avons cru, et ce malgré la fureur de nombreux biarrots qui nous ont reproché ce énième chèque de renflouement. Viscéralement attachés à ce club, une majorité d’entre nous a voté en faveur de cette subvention, en prévenant que ce serait la dernière si nous n’avions pas accès aux comptes.
Le fait que vous demandiez 1,5 millions d’euros pour renflouer les caisses du BO aujourd’hui nous démontre que cela n’a pas été fait ou mal. Que répondez-vous ?
Ou alors étiez-vous au courant de ce dérapage financier, espérant gagner encore du temps ?
Dans les deux cas, votre Conseil, votre majorité est fautive.
Et aujourd’hui, vous nous mettez le couteau sous la gorge : si nous ne votions pas, nous serions coupables de la rétrogradation du club et de sa mort certaine.
Mais au fait, Monsieur le Maire, 1,5 millions d’Euros pour quoi faire ? Vous n’avez à nous proposer ce soir, ni projet sportif, ni projet de développement, ni projet d’entreprise.
1,5 millions d’euros pour éponger de la dette.
1,5 millions d’euros demandés au contribuable biarrot alors que partout vous annoncez vouloir faire des économies,
1,5 millions d’euros alors que beaucoup de nos clubs amateurs cherchent des financements,
1,5 millions d’euros alors que la ville se dégrade, tant en ce qui concerne sa voirie, sa propreté que l’entretien courant de ses équipements.
1,5 millions d’euros alors que notre ville comme beaucoup d’autres collectivités est confrontée à la raréfaction de ses ressources budgétaires.
Vous avez beau jeu d’annoncer que cette somme est la somme que nous aurions dû payer en 5 ans.
Vous payez sûrement des impôts locaux Monsieur le Maire.
Je vous propose de payer en une traite ce que vous devriez payer en 5 ans, et ce sans aucun contrôle et sans aucun projet proposé et vous comprendrez la colère de nombreux biarrots.
Vous comprenez aussi que je ne m’associe en rien à cette disposition.
Monsieur le Maire, c’est l’enfant d’une vieille famille biarrote qui aime profondément le rugby et son club, mais aussi et surtout sa ville qui vote ce soir contre cette délibération qui ne prépare en rien l’avenir et obère le présent.
Maider AROSTEGUY
L'aviron ...sur le bon coin
http://www.leboncoin.fr/vi/819587719.htm
Ah ah ah ce Tweet d'une marque de préservatifs :
@LoopsCondoms: Fusionnez en toute sécurité avec Loops! La Fusion #rugby #Biarritz #Bayonne
Même si on s'en fout, rumeurs Michalak suite (source rugbynistère):
une rumeur évoque des contacts entre l'ASR et Frédéric Michalak, qui pourrait demander à être libéré par Toulon. Alexandre Lapandry intéresse également les Rochelais...
Des niouzes de notre cher BO dans SO abonnés :
L'avenir du Biarritz Olympique est au menu du conseil municipal de mercredi, comme l'an dernier à la même époque. Les raisons sont similaires : les finances du club professionnel sont dans le rouge (1). Cette année, les élus ont une équation supplémentaire à résoudre : le regroupement avec le voisin bayonnais. D'où la délibération prévoyant un versement de 1,5 million d'euros au club.
Le président Serge Blanco visait la vente à la Ville de la tribune Serge-Kampf à sa valeur comptable, soit plus de 4 millions d'euros (« Sud Ouest » du 26 mai). La solution finalement retenue par le maire Michel Veunac, et calculée avec son adjoint aux finances Guy Lafite, consiste à payer par anticipation des sommes que la Ville s'est engagée à verser annuellement entre 2016 et 2020 (2), soit cinq fois 300 000 euros qui font 1,5 million.
Michel Veunac s'exprimera « le moment venu », c'est-à-dire mercredi soir, mais il réfute déjà le terme de subvention exceptionnelle agité par des élus de sa majorité ou de l'opposition.
L'avenir d'Aguilera
L'adjoint à l'environnement et à la jeunesse, Guillaume Barucq, est d'autant plus virulent qu'il est opposé à la « fusion » des clubs de rugby professionnels de Biarritz et Bayonne. « Le vote de cette délibération est important par le montant et les conséquences. D'abord, il signe la disparition du BOPB. Dans la “fusion”, que va devenir Aguilera ? On nous demande de voter sans visibilité sur l'avenir du rugby pro à Biarritz. » Le jeune élu veut être en phase avec les promesses de campagne de son groupe Biarritz Vague d'avenir. « On arrive à des totaux d'aides qui vont au-delà des moyens de la commune. Je ne voterai pas cette délibération en l'état. Ce n'est pas un acte d'opposition politique au maire, mais tout cela n'est pas proportionné aux moyens de la ville ».
Dans l'opposition, Richard Tardits reprend les arguments qu'il avait développés en juin 2014 lorsque 400 000 euros de subventions exceptionnelles avaient été accordés. « Une fois de plus, la Ville paie les pots cassés du BO. Je voterai contre car, en payant par anticipation, on fait une concession qui n'a pas de contrepartie, même si cela ne nous coûte pas plus cher au bout du compte. Pourquoi ne pas résilier le bail emphytéotique qui nous lie par convention au BO ? La Ville a pris un engagement, elle le respecte, c'est normal mais je voudrais être sûr que le club a lui aussi respecté ses engagements. Déjà, il n'est plus en Top 14. »
Boucher les trous
Max Brisson, l'opposant UMP et conseiller départemental, votera pour cette solution en vue de faciliter la création d'un club basque unique. « Payer par anticipation ne me gène pas. Ce qui me gène, c'est que la somme ne sera pas thésaurisée. Elle va boucher encore une fois un trou. Ce n'est pas de la trésorerie pour du long terme. »
Peio Claverie, adjoint aux quartiers qui fut président du BO omnisports, estime que ce versement est la meilleure solution pour la commune et pour le club. Contrairement à Guillaume Barucq, lui a vu les comptes du club et les conclusions de l'expert désigné par la mairie pour les observer : « La situation est tendue, mais il n'y a pas de quoi s'alarmer. Bien sûr, la somme peut heurter, mais je n'ai pas d'état d'âme. J'y suis favorable car il faut redonner des comptes sains pour permettre la “fusion” et le maintien de sponsors comme Cap Gemini. »
Guy Lafite confirme que ce dernier resterait partenaire du rugby basque, d'où la nécessité de donner une chance à la « fusion ». « D'autant que la Ville n'a pas encore atteint le maximum de subventions publiques autorisées à un club privé. »
(1) 1,2 million d'euros de déficit en 2013-2014 (« Sud Ouest du 8 juin). (2) Pour aider à financer la tribune Kampf.
On apprend aujourd'hui que le demi de mêlée bayonnais Christophe Loustalot jouera à Grenoble la saison prochaine, qu'il a signé pour deux saisons et "tentera de gagner du temps de jeu malgré la concurrence de Charl McLeod et James Hart".
Or Loustalot était cité par les "sources autorisées" comme étant de ceux qui "s'étaient engagés" à jouer au sein du XV sauce blanco-basque ...
D'autres fuites à venir ?...
Rappel Sud Ouest 9 juin 2015 : Habitués de l'échelon supérieur, Iguiniz, Ugalde, Marmouyet, Rouet et Loustalot, tous labellisés « Pays basque », ont aussi exaucé le vœu émis par l'ancien troisième ligne agenais Jean Monribot, à la fin du mois de mai. « Si on conserve un noyau dur de joueurs, ce sera fort. Cela voudra dire quelque chose. »
Sondage réalisé par absocios :
Dax will be back !
Sur Sud Ouest abonnés ce matin
Le conseil de surveillance de l’Aviron a validé la fusion avec le BO. La clef est désormais dans les mains du secteur amateur qui votera le 26 juin.
Sans surprise. Le conseil de surveillance de l'Aviron Bayonnais a validé hier la création d'une équipe commune avec le Biarritz Olympique. Ajourné la semaine passée, il a cette fois-ci accouché de la victoire attendue des « pro » fusion sur le score de 9 voix à 2. La plupart de ses onze membres (1) sont partie prenante dans la société AB Lagunak, actionnaire majoritaire du club depuis jeudi et le rachat finalisé des parts (1,5 M€) d'Alain Afflelou. Une bataille remportée, donc, mais le drapeau basque n'est pas encore planté.
En plus de l'aval de l'assemblée générale des structures professionnelles du BO et de l'Aviron, la nouvelle entité a besoin de celui de leurs associations (et de leurs numéros d'affiliation) pour voir le jour. Si du côté de Biarritz, le résultat du vote du 20 juin ne fait guère de doute, l'incertitude demeure à Bayonne où le rapprochement avec le voisin est loin de recueillir tous les suffrages. « La tendance se verra dans les urnes le 26 juin, lâche Jean-Paul Champres, président de l'association Aviron Bayonnais. Ma position est très claire : il est difficile de fonder un nouveau club sur le démantèlement d'une structure qui fonctionne très bien. »
La FFR change ses statuts
D'ici là, Manuel Mérin et ses soutiens tenteront de se rallier les suffrages. Une réunion est prévue en milieu de semaine prochaine pour convaincre les presque 200 membres de l'associatif de ne pas opter pour le même choix que l'Aviron Bayonnais omnisports, qui s'est prononcé hier de manière symbolique contre ce mariage. « Pour voter pour ou contre, il faut avoir les tenants et les aboutissants, indique le président du club professionnel. On va informer tout le monde. Leur dire qu'on conservera notre excellence au niveau des catégories de jeunes. Que la nouvelle association sera gérée par deux personnes du milieu amateur de l'Aviron et du BO. Chacune aura un droit de veto sur toutes les décisions. »
Des arguments de nature à convaincre les plus rouges de colère des bleus ? « Peut-être qu'ils pourront infléchir une partie de nos adhérents, admet Jean-Paul Champres. Mais qu'une partie seulement. Certains ont des convictions profondes. » Que le changement des statuts effectué par la Fédération française, hier à Linas-Marcoussis, laisse de marbre.
« Une lourde responsabilité »
Dans un communiqué laconique, l'instance évoque la mise en place du « cadre réglementaire permettant la création d'une entité commune entre clubs professionnels ». Si un doute subsistait encore sur la bienveillance fédérale à l'égard du dossier soutenu par Serge Blanco et Manuel Mérin, le communiqué le dissipe : « La FFR et la LNR portent un regard favorable à la création d'un club professionnel au Pays Basque et insistent sur la nécessité absolue de respecter l'échéance du 4 juillet pour finaliser ce rapprochement ». Mais le coup de tampon ne pourrait intervenir avant le 15 juillet, lors de l'assemblée générale des deux clubs.
« On fait tout sur mesure pour M. Blanco. C'est génial », pique Philippe Neys, qui a voté contre. De son côté, Jean-Paul Champres « attend de voir ce qu'il y a dans ces nouveaux textes ». En cas de rejet le 26 juin, la fusion serait mort-née. Une nouvelle fois. Et l'Aviron de repartir solo en Pro D2, avec un budget « d'un peu moins de 10 millions » dixit Manuel Mérin. « On serait dans une situation financière compliquée. Et il y aurait de grandes chances que les joueurs engagés pour la fusion nous quittent. Même le secteur amateur s'en ressentirait. D'où l'importance du vote. Le milieu associatif a dans ses mains une lourde responsabilité. » Pression maximale, d'un côté comme de l'autre. Les deux prochaines semaines s'annoncent encore agitées au Pays basque. Sans surprise.
(1) Présents MM. Mérin, Thieullent, Vigneau et Mme Caunègre ont voté pour, à l'inverse de MM. Meyzenc et Neys. Les pouvoirs de MM. Ruggieri, Beheregaray, Glize, Alchuteguy et Davoigneau se sont portés sur le « oui ».
Il est question de la subvention municipale du BO dans S.O.
http://www.sudouest.fr/2015/06/12/biarr … 2-4565.php
Très interessant article sur la fusion basque :
http://www.lerugbynistere.fr/news/vers- … 151539.php
Ça bouge à l'UBB après le remerciement d'Etcheto : David Darricarrère ou Christophe Deylaud pourraient devenir entraîneur des arrières
Même s'il est probable qu'elle se fasse, si la fusion jambon basquaise concoctée par Blanco finissait par échouer, quid des joueurs (ex Rouet et Ugalde) s'étant engagés oralement avec cette entité n'existant pas encore ? Ils ont quand même fait un gros pari ! Alors, c'est peut-être pas fini ...
En effet, vu sur Sud Ouest abonnés :
D'ici la fin de la semaine, les dirigeants de l'Aviron Bayonnais et du Biarritz Olympique doivent envoyer à la Ligue deux simulations de budget prévisionnel. Le premier business plan sera celui d'une entité commune capable de lever un budget de 15 millions d'euros avec l'aide de partenaires nationaux intéressés par le projet d'une équipe basque. Ce plan-là est bien avancé.
Mais dans l'éventualité où les deux clubs échoueraient à unir leurs forces, la LNR leur a demandé de préparer des budgets distincts. Et c'est là que ça se corse.
Moins de 11 millions d'euros
Selon les estimations d'une source proche du dossier à la LNR, les deux clubs devront sans doute se contenter d'une enveloppe en diminution, en deçà des onze millions d'euros qui constituent le budget moyen pour envisager de remonter. "De plus, explique-t-on à la LNR, le projet de fusion aura considérablement retardé la mise en place des budgets séparés."
Au BO, on a néanmoins préparé cette hypothèse et on est prêt à repartir avec 9 millions de budget. Mais à l'Aviron ?
Si le BO a essuyé les plâtres de la relégation et restructuré son effectif et sa masse salariale l'an passé, c'est pour l'Aviron que l'atterrissage sera le plus brutal si la fusion échoue. Comment le club parviendra-t-il à assumer les plus hauts salaires toujours sous contrat ?
Rappelons que le budget de l'Aviron Bayonnais était de 15,76 millions d'euros cette saison et que ses comptes au 30 juin 2014 affichaient déjà des pertes de 2,263 millions d'euros. Et Alain Afflelou n'est désormais plus là pour effacer son déficit. Biarritz disposait d'un budget de 11,07 millions d'euros cette saison, et ses pertes au 30 juin 2014 étaient de 1,187 million d'euros.
Vu sur un autre article de SO abonnés :
Viscéralement bayonnais, Matthieu Ugalde a longtemps été contre toute idée de rapprochement avec le voisin honni, qu'il a combattu dans toutes les catégories de jeunes. « Au début, ça m'a fait mal, reconnaît-il. Et j'ai réalisé que c'était le seul moyen de revoir un jour le Pays basque en Top 14. » Contacté par Brive et Oyonnax, l'ouvreur ou centre, 23 ans demain, a opté pour l'aventure à l'étage en dessous. « S'il n'y avait pas eu de fusion, je ne serais pas resté. On en a parlé ensemble avec Joe (Rokocoko), Jean (Monribot) et d'autres. Il ne faut pas mentir : si la plupart des copains étaient partis, j'aurais fait la même chose. »
Et aussi :
Les Espoirs de l'Aviron, eux, seront conservés même si certains pourraient être prêtés afin de s'aguerrir, à l'image du demi de mêlée Bastien Duhalde à Brive. À son poste, l'équipe basque comptera sur le Biarrot Maxime Lucu. Ses équipiers Lund, Davies, Placines, Burotu, Giresse, Cabarry, Clément et Broster pourraient suivre. Mais au BO, le silence règne encore.
Rugbyrama : Selon nos informations, David Roumieu (Bayonne, 33 ans) et Damien Lagrange (Oyonnax, 27 ans) porteront les couleurs du Stade rochelais la saison prochaine. Le talonneur basque passait même sa visite médicale au sein du club maritime ce mercredi.
Franchise basque : des niouzes sur sud ouest abonnés
Les présidents des deux clubs poussent pour qu’elle se fasse au plus vite. Ils esquissent désormais les contours de leur dessein.
Il est loin le temps des dénégations, des mains sur le cœur, promis juré pas de « fusion ». Le temps du « plan com' » succède à celui des cachotteries. Hier soir, le président bayonnais Manuel Mérin et le biarrot Serge Blanco devaient adresser à leurs actionnaires les grandes lignes de leur projet pour « un nouveau club de rugby professionnel au Pays basque ». Entité vouée à remplacer l'Aviron Bayonnais rugby pro et le Biarritz Olympique Pays basque (BOPB).
1/ Une organisation sur le principe de la parité
Les rencontres se sont accumulées entre les patrons des deux clubs basques, comme autant de petits Yalta. Dans un contexte aux lourdes contingences symboliques, seul le principe de parité pouvait permettre un accord.
Une nouvelle société anonyme sportive professionnelle (SASP) devrait naître des deux actuelles. Elle constituera son capital à partir de celui de ses génitrices : 50 % des parts auront des porteurs bayonnais, 50 % biarrots. L'organigramme suivra la même ligne de partage : parité au conseil d'administration, à la présidence, à la direction… Égalité géographique aussi, avec cinq matchs à Jean-Dauger pour cinq à Aguilera et cinq délocalisations.
2/ Mobiliser le secteur amateur basque
Fédération et Ligue contraignent les clubs professionnels à s'adosser à une « association support ». Il faudra bientôt en déposer les statuts. Elle couvrira un nouveau centre de formation et une équipe espoir. Manuel Mérin et Serge Blanco, suivis en cela par les élus locaux, martèlent l'idée d'une « équipe du rugby basque » capable de faire émerger la meilleure graine du terreau amateur. Le « centre d'entraînement Euskal rugby académie » devra créer les liens avec les clubs de tout le Pays basque. Il s'agira d'apporter une expertise technique aux volontaires et de détecter en leur sein les pépites. Les promoteurs de l'union voient dans le rugby associatif de l'Aviron et du BO, désormais cantonnés au niveau fédéral, le premier vivier de leur dessein.
3/ Une union de raison économique…
Personne n'aura l'aplomb de prétendre le contraire : la réalité économique dicte à l'Aviron et au BO la convergence en cours. Le club de la Nive a fini la saison 2013-2014 avec 2,2 millions d'euros de pertes. Son voisin de la côte tentait récemment de faire racheter sa tribune Serge Kampf à la Ville de Biarritz pour renflouer un exercice 2014-2015 plombé par 1,8 million de déficit. Les deux ont recours à des augmentations régulières de capital pour calmer la DNACG. Bayonne a perdu son mécène, Alain Afflelou. Le club n'a pas rallié à ses couleurs de sponsor maillot pérenne cette saison. Serge Kampf, fondateur de Cap Gemini, s'épuise à tenir la tête du BO hors de l'eau. Décrochés économiquement, les deux clubs ne peuvent rêver de haut niveau que par saillies. Comme Biarritz l'an passé, le budget de Bayonne va s'effriter en Pro D2. Unis, ils tablent sur 15 millions d'euros (1).
4/ ... aussi dictée par l'urgence sportive
Le contexte sportif impose aussi ce mariage de raison. Triple champion de France dans les années 2000, double finaliste de la Coupe d'Europe, le BO a progressivement dégringolé dans la hiérarchie, jusqu'en Pro D2. L'Aviron l'y rejoint après onze années à lutter pour le maintien. Bien loin d'une ambition européenne longtemps nourrie par la manne Afflelou. Pour la première fois de l'histoire, aucune équipe basque n'évoluera dans l'élite à la rentrée.
Les deux clubs s'unissent au sous-sol. Pour ne pas atteindre le 36e dessous ? Avec le second budget de Pro D2 derrière Lyon et l'accord verbal de plusieurs joueurs bayonnais de niveau Top 14 (Rokocoko, Monribot, Ugalde, Bustos Moyano, Rouet…), la « province » basque ne visera qu'un but : la remontée immédiate.
5/ Les actionnaires doivent valider
Les présidents assurent que leurs assemblées sont souveraines. Pas autant que Serge Blanco au BO : ses actionnaires valideront la « fusion ». Jeudi, à 11 heures, les 12 membres du conseil de surveillance de l'Aviron devront se prononcer. Manuel Mérin risque-t-il un vote de défiance ? Sa voix prépondérante devrait lui épargner cette péripétie. Si l'improbable se produisait, il pourrait encore réunir l'assemblée générale des actionnaires. Lui et ses 20 associés d'AB Lagunak contrôlent la majorité du capital, depuis qu'ils ont racheté les parts de Philippe Ruggieri et Alain Afflelou (2).
(1) Contre 11,7 M€ pour les Biarrots en Pro D2 et 15,7 pour les Bayonnais en Top 14. (2) Ce dernier attend encore 910 000 euros, mais ses créanciers ont jusqu'au 15 juin pour le payer.
Sur RMC, d'autres précisions où il est question de 15 joueurs de chaque équipe devraient être conservés pour former l’ossature de la future entité, d'Imanol et d'Etcheto ...
On était resté sur la conférence de presse de Manu Mérin, le président de Bayonne, qui presque en larmes, avait annoncé qu’il refusait le projet de fusion car il avait reçu des menaces. Dans la foulée, Serge Blanco, son homologue du Biarritz Olympique, expliquait à qui voulait l’entendre, dans un long monologue, qu’il n’y avait pas de projet de fusion mais seulement une réflexion sur l’avenir du rugby au pays basque.
Le projet semblait une nouvelle fois mort-né. Mais la descente en Pro D2 de Bayonne quelques jours plus tard a semble-t-elle changé la donne, et encore…
Le projet de fusion n’a finalement jamais été rangé aux oubliettes. Et ce mardi, il a repris du poids. Croisé dans la soirée de lundi au Stade Jean-Bouin où il recevait un prix de l’Académie des Sports, Serge Blanco nous avait glissé qu’une réunion était au programme de mardi et qu’une annonce allait être faite. Et d’ajouter « ça fait trois mois qu’on bosse dessus ». Le projet a donc été présenté dans ses grandes lignes aux joueurs mais également aux actionnaires, aux élus des deux villes mais aussi aux présidents des différentes associations de supporters. Voilà ce qu’il en ressort.
15 joueurs de chaque équipe devraient être conservés
Le projet de fusion a été déclenché il y a environ trois mois suite à la subvention promise par le département (Pyrénées-Atlantiques) de 3,7 millions d’euros pour la réfection du Stade du Hameau, antre de la Section Paloise, qui venait de valider son billet pour le Top 14. Sur le principe, il ne s’agira pas d’une « fusion » proprement dite, mais de la création d’une nouvelle entité. Chaque club garderait ainsi ses écoles de rugby, ses équipes de jeunes et même deux équipes seniors qui repartiraient en fédérale 3. Comme évoqué sur RMC Sport, il y aurait une co-présidence avec d’un côté Manu Mérin, de l’autre Nicolas Brusque.
Du côté des finances, le budget serait de l’ordre de 15 millions d’euros avec Cap Gemini comme sponsor principal. Le principe de parité a également été évoqué. Voilà pourquoi du côté sportif, la donne a changé. 15 joueurs de chaque équipe devraient être conservés pour former l’ossature de la future entité, dont le nom n’a pas filtré.
Une deadline fixée au 14 juin
Au Biarritz Olympique, une réunion a eu lieu ce mardi matin avec les joueurs, le staff et le personnel administratif. L’idée de la fusion a été acceptée. Le projet sera normalement présenté du côté de Bayonne jeudi. Et l’ensemble des salariés (joueurs, staff, administratifs) devront se prononcer à leur tour. Une deadline au 14 juin a été fixée pour entériner définitivement le lancement de la nouvelle entité.
Cependant, un communiqué devrait être publié dès mercredi matin pour annoncer les avancements du projet. La balle semble donc être à nouveau dans le camp de Bayonne. Et si jamais la création de la nouvelle entité venait à capoter, les représentants de Biarritz ont assuré aux joueurs que le BO évoluerait en Pro D2 la saison prochaine, malgré un déficit qui est estimé à plus de 2 millions d’euros.
Un gros coup nommé Harinordoquy ?
La suite des événements semble toute tracée. Si Bayonne valide aussi de son côté la « fusion », la création de la nouvelle entité est enclenchée et officiellement présentée d’ici la fin juin. Il faudra alors savoir quels sont les joueurs qui restent et ceux qui sont remerciés. Idem pour les autres salariés des deux clubs. Une enveloppe de 3,5 millions d’euros est d’ailleurs prévue pour indemniser ceux qui ne seront pas conservés. Si aucun accord n’est trouvé, les deux clubs reprendront chacun leur chemin en Pro D2…
Enfin, le premier gros coup de cette nouvelle entité pourrait être la signature d’Imanol Harinordoquy. Le troisième-ligne, en fin de contrat avec Toulouse, n’a jamais caché qu’il était favorable à ce rapprochement entre les deux clubs basques. De là à y finir sa carrière et pourquoi pas apaiser les tensions qui existent notamment entre les supporters des deux clubs ? C’est une hypothèse forte. Comme révélé sur RMC, Vincent Etcheto pourrait lui intégrer le staff. Malgré un contrat jusqu’en juin 2016 avec l’UBB, il a tweeté ce mardi soir « Il y a eu Che Guevara, y aura-t-il Etche Débarras ?? » qui laisse penser à une fin d'aventure à Bordeaux. Premiers éléments de réponse ce mercredi matin.
Et pendant ce temps (extrait sud ouest)
Le projet de club basque regroupant les structures professionnelles de l'Aviron Bayonnais Rugby Pro et du Biarritz Olympique Pays Basque a été présenté par Manuel Mérin et Serge Blanco aux élus des deux villes et aux actionnaires des deux clubs cette fin d'après-midi.
Ce projet prévoit un budget de 15 millions d'euros pour cette nouvelle entité, avec un principe de parité qui s'applique à tous les secteurs et une volonté de maintenir l'intégralité de tous les salariés, et où toutes les associations de supporteurs seront les bienvenues.
L'article de Sud Ouest ("réservé abonnés") qui annonçait l'engagement de Ugalde et Rouet envers l'aventure blancojambonnaise :
Selon nos informations, trois joueurs de l'Aviron Bayonnais, tout juste relégué en Pro D2, ont donné leur accord verbal pour faire partie de cette « province basque » : le centre Matthieu Ugalde, le demi de mêlée Guillaume Rouet et l'ailier argentin Martin Bustos Moyano.
La présence de ces joueurs titulaires en Top 14 provoquera-t-elle un effet boule de neige avec l'engagement d'autres équipiers ? C'est le but recherché si l'on en croit les récents propos de Jean Monribot : « Si on conserve un noyau dur, ce sera fort. » Le troisième ligne réserve sa réponse. Elle devrait intervenir rapidement, comme celles d'Aretz Iguiniz, Santiago Fernandez, Benjamin Macome, Grégory Arganèse ou Joe Rokocoko, également appelés à rester. Actuellement avec les Barbarians, l'ancien All Black livrera son verdict en ce début de semaine. La tendance est au « oui ».
S'il acceptait, il retrouverait un autre international à la fougère. Tom Taylor, qui s'était initialement engagé avec l'Aviron, n'a pas mis de clause dans son contrat en cas de relégation. L'ouvreur pourrait arriver après la Coupe du monde s'il était retenu avec la Nouvelle-Zélande. Autre renfort prévu, Julien Jané, l'ailier de l'équipe de France à 7. Les dirigeants discutent aussi avec Damien Lagrange. Le deuxième ligne d'Oyonnax serait intéressé par le projet, tout comme Pelu Taele, ancien biarrot et actuel bayonnais. Côté Aviron, la « classe biberon » (Pierre Gayraud, Baptiste Chouzenoux, Bastien Duhalde) ne sera pas laissée pour compte. Seuls Anthony Etrillard (Toulon) et Charles Ollivon, révélations de la saison, resteront logiquement en Top 14.
Et quid des actuels joueurs du BO dans cette aventure ? Il sera difficile de conserver le troisième ligne Philip Van der Walt même si, selon nos sources, les hommes de la « fusion » font tout pour le convaincre de se lancer dans l'aventure. Aventure à laquelle ses équipiers Erik Lund, Alban Placines, Ben Broster, Seremaia Burotu, Tim Giresse, Rodney Davies, Laurent Cabarry ou Stéphane Clément seraient également conviées. Pour le plus grand bonheur de Patricio Noriega, le manager argentin de l'Aviron, qui en prendra les commandes.
Aujourd'hui Sud Ouest invite ses lecteurs à donner un nom à la nouvelle entité basque ...
"Malgré tout, le projet d'union entre l'Aviron Bayonnais et le Biarritz Olympique semble sur de bons rails. Si l'union se concrétise bien, restera à trouver un nom à cette nouvelle équipe rugbystique. Lequel lui donneriez-vous? Donnez-nous votre avis dans les commentaires."
Oui mais l'aventure blancomérine a quelques batons dans les roues : après la manif prévue mercredi par les supporters jambons, les biarrots se fachent tout rouge (et blanc) en acceptant même l'idée de la Fédérale
http://www.aupabo.com/actu/?p=2351#
Ollivon et Etrillard font une "Palisson"