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L'Immonde du Rugby N°42
Disclaimer : Attention, âmes sensibles s'abstenir ! Ceci est la chronique satirique d'Ovale Masqué, à prendre au 36ème degré. L'objectif est de rire, parfois de se moquer, mais jamais de vexer ! On y décortique l'actu rugby et on rit de choses sérieuses et pas toujours drôles. Parfois même, on y invente des choses qui ne sont pas vraies, toujours dans le but de rire dans le plus pur esprit du rugby. Esprit qui peut-être taquin et chambreur comme vous le savez, comme pour donner plus de sens à l'adage bien connu « Qui aime bien châtie bien ». C'est aussi pour ça qu'on y tient ! Et au fait, si vous en doutez encore : Oui, l'autodérision est un état d'esprit qui correspond bien au rugby !
8h, Bureau de la rédaction de l'Immonde du Rugby.
Bon ok, pas crédible.
16h27, au pub.
Alors qu'Ovale Masqué est effondré sur une table, une bouteille de Palinka vide dans la main, le Stagiaire fait irruption dans l'établissement favori des Bouchers. Vêtu de son T-shirt high school musical et son sac banane (le cadeau qu'il a reçu pour ses 2 ans de stage), le jeune homme se dirige vers son patron et le secoue vigoureusement pour le tirer de son sommeil.
- Chef, chef ! Il est déjà vendredi et on a toujours pas publié l'Immonde du Rugby ?
- L'immonde de quoi ?
- Notre chronique hebdomadaire sur le Rugbynistère, celle qui était censée être publiée tous les mardi, puis tous les mercredi, et maintenant le jeudi.
- Ah... ouais. Ben écoute, Clermont a perdu, le service des sports de France Télévision s'est suicidé après s'être rendu compte qu'ils allaient être obligés de diffuser un match de Celtic League un dimanche après-midi juste après Michel Drucker, le Top 14 est toujours aussi chiant... je propose donc qu'on ne fasse rien cette semaine. En plus sachant que la biographie de Jamie Cudmore faisait plus de trois paragraphes, je suppose que 80% des lecteurs du Rugbynistère ne l'ont pas encore terminée.
- Mais chef, ce n'est pas très professionnel... n'oubliez pas qu'on vous paye pour faire cette chronique... à ce propos, ça fait maintenant 6 mois que vous m'avez parlé de ce CDD et je...
- Tu as raison bidule ! Soyons professionnels. Trouvons un sujet, torchons une chronique en 20 minutes et envoyons ça au Rugbynistère. Mais d'abord, va me chercher une nouvelle bouteille.
- Mais chef... c'est exactement ce que vous m'avez dit quand je suis venu hier soir. Juste avant que vous tombiez dans le coma.
- Ok ok, tu as raison, mettons nous au boulot. Bon, t'as une idée de sujet ?
- Ben... on a fait les 15 raisons de sauver Biarritz, l'USAP puis Bayonne... pour être parfaitement équitables, on devrait faire la chronique sur Brive cette semaine.
- Brive ? Nan, on ne parle pas de ProD2 dans l'Immonde, ça n'intéressera personne.
- Mais chef... Brive fait partie du Top 14.
- Ah bon ?
Et c'est ainsi que naquit la chronique la moins lue de tous les temps sur le Rugbynistère (prévision de l'institut PSA : 126 pages lues, 2 likes sur Facebook) :
15 raisons de sauver le CA Brive.
Pour que les Clermontois puissent s'amuser
Si comme nous, une de vos activités favorites consiste à regarder votre chat jouer gaiement avec une souris pendant un quart d'heure, avant qu'il ne la décapite froidement, vous devez probablement ne jamais rater un match entre Clermont Ferrand et Brive. Brive, c'est un peu le match où chaque Auvergnat oublie son destin merdique (région sinistrée, météo de merde, finales perdues, loose européenne, renvois de David Skrela, plaquages d'Aurélien Rougerie, perspective de mortalité de Brock James...) durant 80 minutes, se contentant juste du plaisir de passer 50 points à ces bouseux de Coujoux. Ça fait aussi du bien au moral des troupes de l'ASM puisque des joueurs de la classe d'Anthony Floch et Gonzalo Canale peuvent marquer leur unique essai de la saison face au CAB.
Pour emmerder les Clermontois
Le CA Brive a beau se prendre branlée sur branlée face aux Jaunards, son existence à elle seule ramène les Clermontois à leur incapacité à gagner cette foutue H-Cup. Et ça ne leur fait pas de mal.
Pour que le Stade Toulousain continue à refiler ses joueurs d'occase
Guy Novès déteste les doublons car ses internationaux sont retenus en Equipe de France, ce qui l'oblige à faire jouer Nicolas Vergallo et Gregory Lamboley. Mais Guy Novès déteste aussi et surtout les joueurs qui ne sont pas internationaux, car ils sont bien évidemment indignes de jouer au grand Stade Toulousain. Plutôt que de garder des bons joueurs disponibles en cas de pépins, Guy refile donc les Lacombe, Ledevedec, Bélie à ses potes de Brive, histoire de pouvoir racheter des internationaux sudistes en fin de carrière ensuite. En cas de relégation des Brivistes, imaginez dans quel désarroi serait plongé le coach des Rouge et Noir.
Pour la cause humanitaire
À Brive y'a pas la mer, pas la montagne, pas le beau temps, pas internet et la ville est surtout connue pour sa place de la mairie et son bureau de poste. Supprimer le rugby supposerait l'un des plus grands désastres humanitaires que l'Europe ait connu.
Pour favoriser l'immigration anglaise
De nos jours, on ne peut plus frapper un étranger sans passer pour un raciste. Heureusement il existe un peuple que tout le monde déteste et sur lequel on peut taper sans avoir de problème : les Anglais. En France, on sait généralement qu'on peut en trouver plein du coté de Brive. Hélas, une rélégation en ProD2 risquerait de changer la donne.
Parce que Ugo Mola
Le monde est fait d'aigris, de mauvais, de profiteurs, de faux derches et autres enculés de toute sorte. Et puis il y a Ugo Mola.
Ugo bénéficie de l'aura de l'Abbé Pierre appliquée au rugby. Probablement assez intelligent et respectable pour prendre les commandes d'un club gavé de pognon et se rouler dans le stupre, il se donne corps et âme à la plus grande cause humanitaire perdue d'avance que l'ovalie connaisse: le CAB. Il n'hésite pas à sortir l'hiver en Corrèze pour soutenir tous les joueurs oubliés du rugby qui ont fini à Brive. Une interview d'après match d'Ugo Mola et même la pire des raclures est prise de l'envie irrepressible de lui faire un câlin. C'est d'autre part l'un des plus brillants entraîneurs d'Europe, puisqu'il est capable de maintenir une équipe dont le nom des joueurs n'est connu que des pigistes stagiaires de rugbyrama dans l'élite française.
C'est également le gars qui se prend un gangbang arbitral un match sur deux suivi d'une suspension pour avoir osé dire, dépité, que l'arbitre s'est peut être un peu trompé sur une action. Pourtant il revient à chaque fois là où d'autres prendraient le temps de remplir pendant un bon mois les pages people de Var Matin. Il a une bonne tête, sauvons-le. En plus on peut faire plein de bons jeux de mots avec son nom : Ugo Molarde, Ugo Memoila, Ugo Mola Omar, Ugo Moldavie, Ugo Malabar, Ugo Molasson, etc.
Pour ne pas faire pleurer Alexis Palisson
Personne n'aime voir un enfant souffrir. À part peut-être François Bayrou.
Parce qu'ils le méritent un peu
Si on fait abstraction des matchs à domicile qui restent quand même franchement dégueulasses avec une moyenne de 6 à 3, si Brive avait récupéré des points à chaque fois qu'on a entendu la phrase « ah c'est dommage ils ne méritaient pas ça » l'équipe serait peut être en train de disputer une place en barrage. Mention spéciale pour le peplum dramatique que fut Toulouse/Brive il y a peu. Brive, c'est le coureur cycliste qui se bouffe un Allemand en tongs ou qui s'écrase contre un trottoir après avoir déraillé à 500m de l'arrivée.
Parce qu'admirer le visage décomposé de Serge Blanco ou d'Alain Afflelou
Sera beaucoup plus drôle que celui du président du CA Brive. D'autant plus qu'on ne sait pas qui c'est.
Pour continuer de se dire en début de saison...
« Ah tiens, je vais regarder sur ma carte de France où se situe Brive ». Puis finalement comme pour Castres, on oublie toujours et on se dit qu'on s'en fout un peu vu qu'on n'ira jamais.
Parce que Virgile Lacombe
Je joue au Stade Toulousain depuis 7 ans, je me suis imposé comme la doublure de William Servat et j'ai même gagné un Bouclier de Brennus en tant que titulaire l'année dernière, quand il était blessé. Mais finalement, je décide de partir à Brive, pile la saison où tous les talonneurs toulousains décèdent et où William annonce sa prochaine retraite. Virgile Lacombe c'est un peu le joueur VDM par excellence, et rien que pour ça il mérite notre sympathie, et mieux qu'un séjour en ProD2. Puis s'appeller Virgile en 2012 c'est sacrément classe.
Parce que de toute façon, ce n'est qu'une question de temps.
Après Vosloo, Estebanez et Palisson, Brive va perdre Claasen, Kakovin, Dubarry, Bias, Geraghty, Bélie. Dans leur situation actuelle, on n'est même pas certain qu'ils pourront aligner 15 joueurs sur la pelouse l'année prochaine, donc autant attendre un peu, qu'on rigole bien.
Parce que si Brive reste en Top 14...
On n'est pas à l'abri d'un énième retour triomphant de Patrick Sébastien, puis d'un départ tonitruant trois semaines plus tard sous prétexte que « on me méprise moi qui suis un saltimbanque blablabla mais la H-Cup c'est qui qui l'a ramenée... ». On ne s'en lasse jamais, comme du Petit Bonhomme en mousse.
Parce qu'ils jouent en noir et blanc
Au sens propre comme au sens figuré (comme un match à la TV sans couleur).
Parce que Julien Caminati incarne les vraies valeurs du rugby
À l'heure où tous les joueurs du Top 14 ressemblent de plus en plus à des clones de Jean Dridéal, avec une image et une communication contrôlée au poil de slip Dim, heureusement des vestiges du rugby amateur substistent grâce à la personne de Julien Caminati. Julien Caminati boxe ses adversaires, sur et en dehors du terrain, se viande en scooter en allant à l'entraînement, se prend pour François Steyn en tentant des drop de 60m et génocide des pigeons, fait des soirées pétards avec Ovale Masqué... un vrai joueur de rugby à l'ancienne, et un grand bol de fraîcheur en pleine gueule dans ce rugby aseptisé. En cas de rélégation en ProD2, on suppose que Caminati ne retouvera jamais un autre club en Top 14 à cause de sa mauvaise réputation. Désespéré et en manque de sensations fortes, le pauvre terminerait probablement sa vie en jouant à la roulette russe dans un tripot corrézien façon Voyage au bout de l'Enfer (dédicace à toi, Armand Vaquerin).
une Heineken, oui ............mais une CUP !!! ™© ®
je ne me suis jamais trouvé très beau ...............les autres non plus !!
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E N O R M E !!!
De retour dans mon beau pays après 40 ans d'absence
Abonné Tribune Sud Travée R rang A Place 16
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arf ça fait du bien de rire
the present day the coujoux refuses to die
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Tres tres bon en effet!!!
“Le rugby est plus qu’un sport, c’est un art de vivre. Je pense que l’argent est un moyen, pas une fin. Mais si demain, le rugby dépendait trop de l’argent, ce serait le début de la fin.”
Pierre DAUZIER
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je dirais meme plus : EXCELLENT ! drôle, et en même temps pas mal vu sur certains points...qui pourraient tester l'humour de certains de nos penseurs
Il y a 2 grandes espèces de bandits dans le monde : celle qui bafoue les lois, et celle qui les invente ; et comme dirait ma grand-mère, quand on veut laver l'escalier, on commence par en haut.
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Tout simplement génial, touchant presque. Ca montre une excellente connaissance du club et un talent pour la dérision. J'adore la partie sur Mola.
"Si je devais faire mon retour, ce ne serait qu’à Brive. Si un mec bourré d’oseille voulait reprendre le club, j’irais en courant ! Pour monter un staff et accompagner l’équipe". Patrick Boutot
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j'en peux plus je suis mort de rire !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Place I 1552
"C’était quand la dernière fois qu’on s’est retrouvés tous d’accord sur un truc !?" Arthur - Kaamelott
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Terrible !!!!!
Allez CABCL et SACA !!!!!
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De la grande littérature doublée d'un sens aigu de l'observation !
Mais surtout, ce qui change, c'est que pour une fois (mais un peu tard, diront certains) on s'occupe de nous en nous considérant comme un centre d'intérêt... même si c'est en déconnant.
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Copyright:
http://boucherie-ovalie.org/2012/05/09/ … -jaunards/
Par Man’S
Au commencement : Dieu. Pas Dimitri Yachvili, le maître tout-puissant du POPB, non Dieu, le vrai, l’unique.
Après avoir bossé comme un fou pendant 6 jours, et ce alors que les 35 heures n’étaient pas encore instituées, Dieu, dans son auberge de Genèse, se dit qu’il fallait créer, pour son repos dominical, un endroit idyllique pour se reposer, un lieu rieur, chaleureux, ouvert au monde, un lieu d’amour et de bien être : et Dieu créa Brive-la-Gaillarde.
Puis Dieu se dit qu’il fallait aussi un endroit pour que ses sous-fifres payés au RSA puissent prendre un peu de repos, mais pas un endroit trop beau, ni trop opulent, ni trop chaleureux, pour que ses tristes sbires ne prennent pas trop le goût des loisirs. Et Dieu créa Clermont-Ferrand, une ville froide, noire, industrieuse, peuplée d’être frustres à l’accent chuintant, entourée de montagnes fabriquées à la chaîne, d’ailleurs dénommées « la chaîne des Puys ».
Marquées par ce destin originel, les deux cités se développèrent en gardant leurs caractères propres : Brive, surnommée le « riant portail du midi » et chantée par Georges Brassens, devint la ville du commerce, des jeux, du bon vivre, des foires grasses et des agapes (de raisin), une ville où vinrent naquir une multitude de grands hommes ayant apporté l’un après l’autre leur pierre essentielle à l’Humanité reconnaissante : le Cardinal Dubois, le Maréchal Brune, Edmond Michelet, et Eric Alégret.
De l’autre côté du Styx, Clermont-Ferrand se développa autour d’une seule activité industrielle : le pneumatique, devenant une ville Michelin mi-chelou, et on ne s’étonnera pas que le seul personnage célèbre né dans cette ville tournée tout autour du latex et du caoutchouc fut Lolo Ferrari, célèbre pour ses implants mammaires façon Bibendum.
Pourquoi diantre faire ce fastidieux préambule historique dans un article destiné aux amateurs décérébrés d’un jeu consistant à voir 30 abrutis body-buildés se disputer une vessie de cochon ? Pour vous faire comprendre d’où vient cet antagonisme ancestral entre deux bastions français du jeu de rugby : Brive et Montferrand, cette haine sportive que se vouent les Coujous corréziens et les Jaunards auvergnats depuis plus de 100 ans, cette rivalité qui fait que, à chaque match entre les deux équipes, des mini-poussins aux vétérans, les protagonistes se foutent joyeusement sur la gueule au nom d’une suprématie régionale éculée et du respect de la haine ancestrale du voisin.
La rivalité entre les 2 clubs a réellement démarré dans les années 70, au cours desquelles Asémistes et Cabistes dominèrent le rugby français façon Poulidor, avec des affrontements virils et assez peu corrects entre d’un côté le « monstre à 16 pattes » emmenés par Rougerie père, et d’un autre un pack briviste tout en finesse autour de JC Rossignol, Yachvili père, Fite, Merlaud. Dans ces années-là les duels étaient équilibrés bien que féroces, les voisins se spécialisant dans la défaite en finale (70 contre la Voulte, 78 contre Béziers) pour Clermont, (72 et 75 contre Béziers pour Brive).
Les années 80, pourtant initiées par un joli duel au sommet d’anthologie Brive – Tulle en ¼ de finale de championnat disputé… au stade Marcel Michelin, verra l’ASM prendre globalement le dessus sur Brive en terme de résultats, les Jaunards, toujours bien pourvus devant avec les frères Gaby, Marroco, Rizon, ne développant pas un jeu particulièrement chatoyant, alors que Brive connaissait sa période romantique avec une ligne de ¾ sympatiques et festoyantes autour de Modin, Thiot , Eric Blanc (venu importé le nœud papillon rose chez les ploucs), Faugeron et Pierre Chadebech, le roi nu des nuits corréziennes et sporadiquement des terrains.
La dernière décennie du siècle vit l’avènement du deuxième âge d’or briviste, avec une domination courte mais flamboyante de 1996 à 1998 autour du président-imitateur-chanteur et d’une équipe alors au sommet, lui permettant de conquir la France (Du Manoir 96 après avoir éliminé l’ASM en demi, finale 96), l’Europe (HCup 97, finale 98) et le Monde… euh… non, pas le Monde, le 1er match de l’histoire entre le vainqueur de la Hcup et celui du Super 12 se soldant par une raclée monumentale reçue au Stadium par les Auckland Blues de Tony Marsh. Cette période, marquée par de belles épopées rugbystiques, fut aussi pour les Brivistes l’occasion de nourrir une chronique qui aurait fait le bonheur de la Boucherie si elle avait existée : l’affaire de l’hôtesse malmenée dans l’avion Cardiff – Brive après la finale de HCup, les sautes d’humeur du fantasque Patrick Sébastien, et la savoureuse soirée du Toulzac dans laquelle Philippe Carbonneau faillit perdre la vie après avoir tenté avec Lamaison, Venditti et Casadéï de faire exécuter la danse du Limousin à une poignée de Pontypridois irascibles.
Après ces années de gloire, la gueule de bois pour Brive, minée par des querelles intestines qui sont la marque de ce club, oubliant de se régénérer en faisant confiance aux jeunes de la génération 96 champions de France (Cédric Heymans, …) le CAB descend en 2ème division en 2001. Parallèlement l’ASM monte en puissance, se structure, et prend le leadership régional dans les années 2000, accédant à la finale du championnat de France en 1999, 2001, 2007 à 2009. Les Brivistes, oscillant entre Top 14 et pro D2 se consolant en voyant leurs rivaux se spécialiser dans la défaite en finale… jusqu’en 2010.
Et demain? Tous les,scénarios sont possibles, retenons-en 2 :
1) Gavés de victoires, comme Brive en 1999, l’ASM s’endort sur ses lauriers, oublie de se régénérer, recrute à la Bayonnaise des has-beens inexistants venus chercher à l’ombre du Puy de Dôme plus de devises que de devoirs. Racheté par un Warren Buffet froid, Michelin délocalise sa production à Madagascar, cédant l’ASM à une coopérative agricole de la Limagne. Alain Affreuxroux, le nouveau président, change 5 fois d’entraîneur en 6 mois, Jamie Cudmore devient gentil, Morgan Parra devient très lent à transmettre les ballons (Quoi ? Ah oui, c’est déjà le cas), Julien n’a plus que Malzieu pour pleurer, Jean-Marcellin va buttiner ailleurs. Bernard Laporte propose un projet de reprise par un mystérieux mais très fiable investisseur colombien spécialisé dans l’alphabétisation des moines bouddhistes au Soudan. En 6 mois, avec les points en moins pour falsification de bilan par la DNACG, , et ceux pour l’entrée sur le terrain de Rougerie père (dit « Le Cube ») venu défendre son fils à qui Maxime Mermoz veut arracher son boxer Dim, l’ASM se retrouve à la trêve avec -56 points, et décide de repartir en 4ème série avec effet rétroactif à 1990, rendant ainsi à Perpignan le titre de 2010, et son honneur au CAB. Et le stade Michelin est rebaptisé Stade Marcel-Marcel en hommage au créateur du vêtement seyant du même nom.
Parallèlement, un ingénieur surdoué découvre les vertus incroyables de la graisse de Canard pour remplacer l’essence dans les moteurs (authentique) et le bassin de Brive devient le nouvel eldorado mondial, une duck-valley qui attire toutes les industries et les fortunes mondiales. À l’initiative de la Royal Duck Company, qui remplace Andros comme actionnaire principal, le budget passe de 13 à 130 millions d’euros, Patrick Sébastien est rappelé aux commandes du club, Guy Novès devient manager, avec Galthié, Labit, Travers et PSA comme adjoints, Marc Lièvremont comme attaché de presse (pour envoyer chier les journalistes). Les joueurs de talent affluent, le Stadium est agrandi à 120.000 places pour contenir les 100.000 socios, et le CAB, après avoir enfin conquis le Graal qui manquait tant à son palmarès, fait le octuplé, gagne 5 HCup pour dépasser le Stade Toulousain, avant de remporter la Coupe Intercontinentale à Dubaï.
2) Deuxième scénario : celui-là, malheureusement plus réaliste pour les Coujous, a de fortes chances de se réaliser samedi au Stade Marcel-Marcel, où Brive ne pourra sauver sa place en élite qu’en battant les Jaunards avec le Bonus Offensif. Aussi improbable qu’une passe sautée de David Marty ou que l’élection d’un deuxième président corrézien qui fêterait son élection en valsant au son de l’accordéon sur la grande place de Tulle. Oh wait !
une Heineken, oui ............mais une CUP !!! ™© ®
je ne me suis jamais trouvé très beau ...............les autres non plus !!
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Excellent!!
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Vraiment excellent, je pleure encore de rire ...
"Si je devais faire mon retour, ce ne serait qu’à Brive. Si un mec bourré d’oseille voulait reprendre le club, j’irais en courant ! Pour monter un staff et accompagner l’équipe". Patrick Boutot
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C'est du bon.
Et ça mérite mieux que le PPCCF, allez hop on bascule dans le forum saison 2011-2012
Les glaçons? Des petits cubes d'eau gelée.
On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
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G.E.N.I.A.L
Un vrai régal.
Selon Big:"ne sait pas lire"sans réflexion""manque d'humilité"égocentrique en mal de reconnaissance""bourricot qui ne comprend rien"idiot"rempli de certitudes"bon petit soldat"fanfaron"pathétique"philosophe d'opérette"à côté de la plaque"petite tête"couillon"fait peur dans sa rigidité cérébrale"un âne" bêle avec le troupeau d'abrutis"enfumé comme un con qui ne comprend rien"et bien sûr"méprisant"
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Respect pour cette prose à mourir de rire si elle ne décrivait la fin de notre club....
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Comme quoi, le rugby, ce n'est pas que trente bourrins se mettant des pains pour attraper un ballon.
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purée, quel bonheur !!! "une passe sautée de David Marty", mdr, le détail qui tue !!
"La forme de l'eau, on la sait quand il gèle"
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J'avais oublié à quel point on se marre ici !!
Toujours les mêmes en plus....z'avez toujours pas trouvé une autre activité !!!
Amen
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et oui que veut tu !! quoi faire d'autre ??? imposer des mecs au club que l'on a foutu dehors y a quelques tps, certain s'en charge déjà ^^
Place I 1552
"C’était quand la dernière fois qu’on s’est retrouvés tous d’accord sur un truc !?" Arthur - Kaamelott
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Oula, pas de polémiques à mon endroit sur l'extra-sportif du club,
juste une boutade pour ceuxqui me connaissent.
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Bah là, Laïka, l'humour est la politesse du désespoir...c'est fou ce qu'on se marre en ce moment ;(
OÏ
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Bah là, Laïka, l'humour est la politesse du désespoir...c'est fou ce qu'on se marre en ce moment ;(
OÏ
pour le jeu de mot bien sûr.
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Il manquait la réponse Clermontoise
Par Pastigo, supporter clermontois qui a visiblement beaucoup apprécié le texte “Coujous et Jaunards” paru hier, et qui nous a déclaré « Cet article, chaque mot, chaque virgule, sont entièrement dédiés à Man’S ».
"Ce week-end aura lieu, comme bien des fois depuis des décennies, le traditionnel derby opposant deux équipes que peu de choses opposent en réalité : l’ASM et le CA Brive. Déjà convoité et coché dans le Télépoche de tous ceux qui attendent depuis 44 rediffusions un épisode de la Petite Maison dans la Prairie qui finirait mal, ce match visiblement couru d’avance aura une saveur bien particulière. Faisons trêve du passé dont tout ceux qui sont nés après Pierre Salviac se barbouillent les rouleaux, et admettons qu’il n’y a plus vraiment de raison de penser que ces derbys sortent du lot, tant ces deux équipes n’ont plus grand chose à se disputer. L’une joue les phases finales tous les ans, l’autre est relégable depuis l’avènement de la tv couleur. L’une porte un beau maillot que personne ne regarde, l’autre impose à tous un hommage vibrant à l’épilepsie. L’une fait naître de magnifiques stars adulées, l’autre fait comme elle peut avec des joueurs dont on ne peut même pas dire qu’ils sont moches puisqu’on ne les connaît pas.
Le « choc » de ce weekend, expression prisée des commerciaux de Canal+ pour présenter au choix un produit sans surprise ou promis à un spectacle qui n’en a que le nom, justifie tout son poids par l’issue aussi dramatique qu’attendue à laquelle est promise cette pauvre équipe de Brive. C’est quand même un peu couillon de descendre en ProD2 l’an prochain alors que c’est la seule saison qu’ils ne passent pas entièrement en position de relégable, à croire que la médiocrité de leurs années passées était une sorte de talisman coujou, mais c’est ainsi.
Alors évidemment, la branlée habituelle se dessine inéluctablement, ça va tourner les serviettes à Michelin pendant 80 minutes et le stade va profiter de son match de gala semestriel. Après Aironi, Brive est sans doute le visiteur le plus apprécié de ceux qui aiment voir des jaunards qui ne jouent jamais passer pour des stars All Blacks.
Sauf que ce n’est pas si simple, et Vern le sait. Il a bien réfléchi, et c’est désormais évident : Brive doit gagner !
Au diable l’invincibilité à domicile, l’enjeu est trop important. Tout d’abord, nous avons fait l’erreur de piner Bourgoin, jusque là principal vivier pour piller du bon joueur à pas cher et pourtant nécessaire pour pouvoir monter 5 équipes-types sans trop de frais. Il ne reste que Brive ou presque pour accaparer de temps en temps les trop rares anonymes Brivistes qui valent le coup de sortir 40 francs (les transferts Brive-Clermont n’ont jamais passé l’Euro, c’est une tradition locale). L’ASM ne peut décemment pas taper régulièrement dans le stock d’Aurillac, y a quand même un minimum de standing à respecter quand on passe tous les week-ends à la télévision.
De plus, Brive c’est pas loin et ça fait 5 points. On ne trouve guère plus rentable. Là où l’ami Guy hurle après les doublons, Vern insiste depuis des années pour que les matchs contre Brive aient lieu le même jour que les rencontres de H-Cup, ce qui permet aux jeunes du centre de formation de goûter aux joies de la branlée du haut niveau. Ainsi croient ils qu’en équipe 1 c’est comme ça tous les samedis, et les voilà redoublant d’efforts à l’entraînement plutôt que de se planter en 106 Kid en sortant de la B-Box torchés à la vodka redbull.
ASM-Brive, les 15 premières minutes c’est marrant mais à 30 à 0 on se lasse quelque peu. Malgré le fait qu’il s’agisse sportivement du match le plus inintéressant de l’année, le stade Michelin est toujours plein pour ce rendez-vous, en voilà une bien belle recette. Très franchement, si ASM-Grenoble est à guichets fermés l’an prochain, je ne pourrai qu’en déduire que les supporters jaunards sont en fait des sans abris qui vivent sur place. Brive qui part, c’est un joueur îlien qui ne vient pas.
Et enfin, place à l’affectif. Un Brive, on en a tous un à coté de chez nous. Ce petit gamin pas trop fini qui sait rien faire de ses dix doigts, mais qu’on prend en affection parce que ça nous évite d’avoir à donner pour le Téléthon. Il mériterait des claques à ne toujours pas savoir faire ses lacets à 14 ans et à se vautrer la tronche contre le crépi du portail quand il veut niquer le chat, mais que voulez vous on s’y attache, c’est pas de sa faute et il mérite une chance.
Pour toutes ces raisons et probablement bien d’autres plus ou moins glorieuses, notamment celle de voir Bayonne descendre, il est nécessaire de simuler une défaite. Mais ce n’est pas si simple, car Castres doit battre Bayonne ce qui ne semble quand même pas bien compliqué, mais surtout toute puissante qu’elle est, l’ASM ne dispose pas de l’immunité d’un Biarritz-Bayonne et ne peut pas simplement se permettre d’offrir ce match à son voisin, avec le bonus qui plus est.
Le plan de Vern est bien huilé, je vais vous en faire part. Ensuite en exclusivité j’utiliserai les super-pouvoirs que j’ai appris à maîtriser à Vulcania pour faire un bond dans le temps et vous offrir le film du match. Vous allez voir, cet article est bourré d’effets spéciaux.
La stratégie de Vern va s’articuler autour de deux principes fondamentaux. Le premier consiste à marquer vite et fort, afin de faire croire qu’il s’agit bien du classique derby branlesque. Le second est dans la continuité de la farce de la semaine précédente puisque Vern alignera des joueurs dont on ignorait jusque là qu’ils faisaient encore partie du club en les faisant jouer à des postes particulièrement inattendus. Radoslavchvili jouera donc talonneur, Domingo pour son retour sera à l’ouverture, Williams n’importe où puisque de toute façon personne ne se rappelle de son poste initial, Cudmore sera demi de mếlée. Il faut au moins ça puisque malgré ses efforts, Vern a bien failli voir revenir son équipe taupe avec 4 points du déplacement à Castres.
Par souci de clarté, nous appellerons les joueurs brivistes Machin, Bidule, Truc, et Jean-Michel. Parce que je ne connais pas plus leurs noms que vous et que cela nous évitera de nous perdre en confusions.
Le film du match :
Domingo donne le coup d’envoi d’un coup de tibia direct en touche. Malheureusement le lancé briviste trouve directement la touche opposée. Vern rappelle le plan d’un clin d’oeil à ses hommes. « Marquez vite et bien, et ensuite on passe à la phase B »
2′ : essai de 80m d’un Crabos asthmatique
3′ : essai en puissance d’un joueur du Clermont Foot.
4′ : essai « ah moi, ah moi, ah moi ! » de Williams
Domingo ratera toutes les pénalités, mais deux de ses coups de pied attendront au visage et au bassin deux remplaçants brivistes. Fichtre, la gigne.
A partir de là, et le bonus offensif faussement en poche, la phase B peut démarrer.
La mêlée clermontoise simule une poussée introduction Cudmore, mais celle de Brive dégueule la balle d’une façon jamais vu. L’arbitre coupe l’action, consulte le règlement, tergiverse, et se voit obligé de siffler le premier « en-avant de mêlée » de l’histoire. Pénalité pour Domingo qui la frappe avec le genou, la balle heurte la tempe de Machin et passe entre les perches. 18-0, Machin est transféré au centre de secours et ne reviendra jamais.
Sur l’action suivante, Cudmore tape un coup de pied par dessus personne afin de rendre le ballon aux Coujous. Bidule tape au pied afin de trouver une touche. L’arbitre consulte le règlement, tergiverse, et accordera la première talonnade à 3 points de l’histoire. Brock James en tribune applaudit le geste, ça fait 21-0.
Après le renvoi briviste en touche dans son propre camp, 3 joueurs clermontois décident de se mettre hors-jeu dans l’en-but des noirs et blancs afin de ne pas gêner leur manœuvre. Jean-Michel balance une roquette à Bidule qui lui transperce le torax et finit dans les bras de Sivivatu dans l’en-but, qui s’écroule devant cette vision gore au possible. L’arbitre consulte le règlement, tergiverse, et accorde le premier essai en-avant par retro hors-jeu de l’histoire. Ça fait 26-0.
La mi-temps est sifflée, les choses se présente mal. Avant le coup d’envoi briviste qui aurait probablement fini en ballon mort, Cudmore se met à courir en direction d’un arrière coujou et lui balance une gigantesque tartine dans sa mouille. Carton rouge et très bon coup de Cudmore qui sort avant le début de la seconde période, l’ASM joue donc sans demi de mếlée.
L’ASM rend tous les ballons à son adversaire, mais n’arrive pas à reculer puisqu’à chaque réception les Brivistes commettent un en-avant. Pire, les voilà bien malgré eux dans les 22m adverses. Sivivatu choppe un Briviste, lui colle le ballon dans les bras, et décide de le porter jusque derrière la ligne jaune et bleue. Pris d’une formidable crise d’angoisse, il sera impossible de faire tendre le bras à Truc pour qu’il aplatisse le ballon. Sivivatu se résigne à balancer celui-ci derrière les panneaux publicitaires et propose d’essayer avec un autre, sans succès puisqu’il aura avalé sa langue et le ballon sur cette dernière tentative.
Il faut se faire une raison, ni les drops ni les essais ne seront possibles. Restent les pénalités à 10m devant les poteaux. L’ASM recule dans ses 22, et attend que les Brivistes marchent vers eux en priant pour qu’ils ne commettent pas d’en-avant. Une fois à bonne distance, un Clermontois s’approche et balance une énorme mandale au porteur de balle. A chaque série de chicorée, un joueur clermontois sort sur carton rouge et un joueur briviste sort sur civière. Cependant c’est autant de pénalités face aux poteaux offertes à Jean-Michel, qu’il passera toutes. Malheureusement le score s’arrêtera à 26-24, tous les joueurs du CAB ayant été consommés dans les tartines à répétition.
L’émotion est grande. Malgré les efforts des deux protagonistes pour sauver Brive, celle-ci ne peut échapper à son destin funeste. L’équipe jouera donc en ProD2 la saison prochaine, puis en Fédérale 1 suite à une branlée à peu près identique infligée par Aurillac, puis en Fédérale 2,…
Qu’on ne s’y trompe pas, c’est une page qui se tourne. Celle des joviales rigolades en Top14 de tous ceux qui préparaient leur match du weekend contre Brive, celle où même le dernier était assuré de finir la saison avec au moins 10 points. Plus jamais le Top14 ne sera heureux, car pour toujours l’un de ses plus beaux clowns tristes s’en est allé dans les limbes consanguines du rugby amateur. Chapeau l’artiste, nous ne t’oublierons jamais."
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Pas au niveau, voire même faible.
L'art de la dérision ne supporte pas la médiocrité.
Les glaçons? Des petits cubes d'eau gelée.
On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.
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Bah vous voyez, on serait pas descendu, on aurait pas eu droit à ces pages! Ya des fois, je me demande si ce serait pas bon d'accumuler les malheurs, cela semble donner de la verve à certains!
"Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais"
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